« le cas échéant » : quand et comment l'employer
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« Il devrait faire beau aujourd'hui. Le cas échéant nous irons à la plage. »
On emploie à tort et à travers l'expression « le cas échéant », dont on confond bien souvent le sens. Signifie-t-elle « dans le cas où c'est nécessaire » ou « dans le cas contraire » ? Nous vous donnons dans cet article quelques éclaircissements sur cette expression et la bonne façon de l'utiliser. Bonne lecture !
Définition et étymologie de « le cas échéant »
« Le cas échéant » vient du participe présent du verbe « échoir » qui signifie d'abord « tomber » puis, par extension « advenir », « tomber dessus par hasard ». Au participe présent, « échéant » signifie donc « qui arrive ». C'est alors logique de remplacer « le cas échéant » par : « au cas où cela arrive ». Cette expression exprime ainsi, avant tout, l'éventualité avec une connotation de hasard.
Quand et comment employer « le cas échéant » ?
Règle : On emploie « le cas échéant » quand on peut remplacer cette expression par « si cela se produit » ou « si cela est nécessaire. » Il est incorrect de l'employer pour dire « dans le cas contraire. » Cet emploi vient certainement d'une confusion entre « échoir » et « échouer. » C'est la notion d'éventualité qui domine dans cette expression.
Exemples : Il peut m'arriver d'avoir des doutes sur la langue française. Le cas échéant (= au cas où cela arrive), je me rends sur lalanguefrancaise.com. La météo a prévu de la pluie : le cas échéant, je dois acheter un parapluie. (= dans l'éventualité où il vient à pleuvoir).
Exemples d'usage de « le cas échéant »
La couleur dudit oiseau vert, rouge, bariolé, le cas échéant établirait la durée approximative du silence à respecter.
Jorge Semprùn, La Montagne blanche
Dieu aboie-t-il? qu'il n'est nul besoin de calamités naturelles ou surnaturelles pour la raccourcir davantage, que, d'autre part, la patrie n'a pas trop de tous ses enfants pour les envoyer se faire tuer ailleurs le cas échéant et soyez tranquilles, le cas écherra bien un jour ou l'autre.
François Boyer, Dieu aboie-t-il ?
STEPAN Ensuite ?
Albert Camus, Les Justes
ANNENKOV Ensuite, nous verrons. Tu dois être prêt à nous remplacer, le cas échéant, et maintenir la liaison avec le Comité Central.
Quand un ouvrier meurt, cette propriété retourne à l'Ëtat, qui, bien entendu, le cas échéant, doit assurer un bien-être égal à la femme et aux enfants. Si la femme est capable d'exécuter le travail, elle conserve la propriété.
Simone Veil, L'enracinement
Il y a longtemps que les cimetières, dans l'ensemble, ne nous font plus peur, qu'ils n'évoquent plus la mort que comme une formalité administrative ou, le cas échéant, une occasion de réjouissances familiales.
Jean Rolin, L'Organisation
Nous vous avons expliqué la vraie signification de cette forme que beaucoup de monde emploie de manière erronée. Vous savez désormais comment bien utiliser « le cas échéant. » Nous vous invitons désormais à consulter les autres articles pour vous assurer que vous connaissez toutes les subtilités de la langue française.
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Merci LaLangueFrançaise.
Toujours quand je vais déposer ma candidature pour une bourse pour étudier en France, je tombe sur cette expression « le cas échéant ». C’est la première fois que trouve une execellente explication. Bon, je suis débutant en français et ça peut m’arriver d’avoir d’autres doutes. Le cas échéant, je reviens sur LaLangueFrançaise.
Bien à vous