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Préposition à / de : l'ami, la voiture de ou à… ?

« Il est l'ami de Pierre. C'est la voiture de Simone. »

Une difficulté d'orthographe fréquente en français est de choisir entre les prépositions « à » et « de ». Faut-il écrire « c'est la voiture à Martine » ou « c'est la voiture de Martine » ? « L'ami à Pierre » ou « l'ami de Pierre » ? On vous explique tout dans cet article. Bonne lecture !

Comment choisir entre les prépositions « à » et « de »

On utilise « à » : la préposition « à » est parfois utilisée pour marquer l'appartenance, en concurrence avec la préposition « de ». Il existe trois cas dans lesquels on l'utilisera :

  • Après un verbe pour marquer l'appartenance : C'est la robe qui appartient à ma fille.
  • Devant un pronom personnel sujet ou complément (moi, toi, nous, vous, etc.) : Un ami à moi.
  • Pour reprendre un possessif : C'est ma façon à moi de faire les choses.

On utilise « de » : si en ancien français on pouvait écrire « à » entre deux noms, désormais, il faut impérativement utiliser la préposition « de » dans ce cas.

Exemples :

  • C'est la voiture de Simone ;
  • Il est l'ami de Philippe ;
  • C'est le fils de ma mère.

On note cependant quelques exceptions dans certaines expressions figées où on utilise la préposition « à » entre deux noms, bien que l'Académie française qualifie cet usage d'archaïque ou très familier :

  • une bête à bon Dieu ;
  • une barbe à papa ;
  • un fils / fille à papa / maman ;
  • la bande à Bonnot / Baader.

Exemples d'usage des prépositions « à » et « de »

Mais la charmante amie de Bloch et de la duchesse de Guermantes l'ignorait absolument et, étant assez étourdie, répondit de bonne foi à une jeune fille qui lui demandait comment Mme de Saint-Loup était parente du maître de la maison…

Marcel Proust, À la recherche du temps perdu

Saint Tugdual, ami de saint Sampson, a été en prière à Herm, de même que saint Magloire à Serk.

Victor Hugo, Les Travailleurs de la mer

D'ailleurs Baudelaire, qui appartient à cette aristocratie du Mal, ne croit pas assez à Dieu pour redouter sincèrement l'Enfer.

Jean-Paul Sartre, Baudelaire

Elle ne me plaît pas, mais elle me fait envie. Vous me rappelez une petite amie à moi.

Henri de Montherlant, Celles qu'on prend dans ses bras

J'ai la voiture de Florence, changeons de quartier. Mais où veux-tu aller? En plus de ça, nous sommes fauchés

Michel Déon

Pour les passionnés de chanson française, vous savez désormais que dans la fameuse chanson La chatte à la voisine de Francky Vincent, il aurait bien fallu dire « la chatte de la voisine » ! Pour continuer à progresser en orthographe, vous pouvez parcourir notre section dédiée. N'hésitez pas à poser vos questions en commentaire.

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Commentaires

Dom_C_moi

Et pour insister sur la notion de possession, Steinbeck dans Des souris et des hommes, parle bien de la fille AU patron (ici, sa maîtresse, celle à qui il ne faut pas toucher et qui bien entendu n'est pas la fille DU patron). On comprend que le langage familier donne un tout autre sens à la phrase.

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Dom_C_moi

Mes exemples ne sont pas passés !
C'est une robe à ma soeur (elle en a plein)
C'est la robe de ma sœur (celle-là en particulier)

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Dom_C_moi

notion de quantité OU d'unicité
(évidemment !)

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Dom_C_moi

A la recherche de cette règle grammaticale, j'ai lu avec attention vos exemples et suis d'accord dans l'ensemble. Cependant, je n'ai pas trouvé la précision que je cherche. Il me semble que la notion de quantité où d'unicité peut entrer en ligne de compte.
Je dirai : <> (elle en a plein)
Mais : <> celle-là en particulier.
D'où l'association que je ferai
"une ou un avec à" et
"la ou le avec de".
Ai-je tort ?

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Joachim

Merci pour une connaissance

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Vio

Bonjour,
Dans les exemples que vous donnez, vous utilisez :  « C’est la voiture à Simone. », alors que vous dites qu’il faut utiliser la préposition « de » entre 2 noms. Il y a dû donc certainement avoir une erreur lors de la rédaction de cet article.

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La langue française Premium

Bonjour Vio,
En effet, vous avez raison, je viens de corriger l'erreur.

Merci et à bientôt,
Nicolas.

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