« Y a t-il », « y a-t-il » ou « y-a-t-il » ?
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« Y a-t-il une règle d'orthographe pour cette expression ? »
Lorsqu'on formule une question en français, il n'est pas rare d'avoir à ajouter un « t » euphonique afin de faciliter la prononciation. C'est le cas de la forme interrogative de « il y a ». L'orthographe de ces formules interrogatives pose souvent problème : faut-il écrire « y a t-il », « y a-t-il » ou « y-a-t-il » ? Nous vous livrons dans cet article la règle pour ne plus les confondre. Bonne lecture !
Faut-il écrire « y a t-il », « y a-t-il » ou « y-a-t-il » ?
Règle 1 : on ajoute un « t » euphonique dans les formules interrogatives pour faciliter la prononciation et éviter que deux voyelles se suivent. On écrira donc « a-t-il ». Toutefois, si le verbe conjugué se finit par un « t », alors il n'est pas nécessaire d'ajouter un « t » euphonique.
Exemples :
- A-t-il fait ses devoirs ? (on ajoute un « t » euphonique) ;
- Faut-il que je l'aide ? (la conjugaison du verbe « falloir » finit déjà par un -t, il n'est donc pas nécessaire d'ajouter un « t » euphonique).
Règle 2 : un « t » euphonique ajouté pour faciliter la liaison entre deux voyelles est toujours entouré par des traits d'union. Ainsi, dans la formule interrogative « y a-t-il », on n'ajoutera pas de trait d'union entre « y » et « a » mais seulement entre « a » et « il » afin d'encadrer le « t » euphonique. On écrira donc toujours « y a-t-il » et non « y a t-il » ou « y-a-t-il ».
Exemples :
- Y a-t-il quelque chose à faire ces jours-ci ?
- Y a-t-il une personne dans la maison ?
- Y a-t-il un pilote dans l'avion ?
Exemples d'usage de « y a-t-il » dans la littérature
Dans quel village me suis-je égaré ? Y a-t-il donc ici un Château ? Mais oui, dit le jeune homme lentement, et quelques-uns des paysans hochèrent la tête, c'est le Château de monsieur le comte Westwest.
Franz Kafka, Le Château
Il se redressa soudain. Combien y a-t-il d'opérations aujourd'hui ? Trois, je crois. Faut vérifier.
Franz-Olivier Giesberg, L'abatteur
Y a-t-il un signe dans le ciel qui indique que quelque part, dans une ville, au milieu de tant et tant de gens, deux êtres sont en train de vivre...
Jeanne Benameur, Les mains libres
Y a-t-il dans les environs de Werst quelque merveille à visiter ? reprit le jeune comte.
Jules Verne, Le Château des Carpathes
Peut-être y a-t-il eu comme une faible palpitation, un à peine perceptible frémissement, une trace infime d'attente vivante.
Nathalie Sarraute, L'Usage de la parole
Et voilà ! Désormais il n'y a plus de raisons de faire une faute d'orthographe lorsque vous écrivez « y a-t-il ». N'hésitez pas à partager cet article s'il vous a été utile ! Vous pouvez aussi consulter les autres articles de notre catégorie consacrée à l'orthographe française.
bonjour,
quant à moi j’ai une question
à cause de l’élision dans la forme parlée de il n’y a pas
y a pas ou y’a pas?
Personnellement je mettrais sans apostrophe car ce n’est pas là qu’a lieu l’élision, mais peut-être me trompè-je