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Croquant
Définitions de « croquant »
Croquant - Adjectif
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Se dit d'un aliment qui produit un bruit sec sous la dent lorsqu'il est mâché.
Dans le silence de la cuisine, chaque bouchée de ce biscuit révèle un croquant parfait, témoignant de la fraîcheur inégalée de ses ingrédients.
— (Citation fictive)
Croquant - Nom commun
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(Pâtisserie) Biscuit sec et croustillant, souvent confectionné avec des amandes.
Elle était maintenant rassurée, d'autant que son cher Joseph venait tous les samedis, sur la bicyclette du boulanger. Il apportait des croquants aux amandes, des tartes à la frangipane, et un sachet de farine blanche pour faire des crêpes ou des beignets.
— Marcel Pagnol, La gloire de mon père -
(Anatomie) Partie cartilagineuse du pavillon auriculaire.
Derrière la complexité de l'oreille, le croquant se cache, discret mais essentiel, sculptant le son que nous percevons.
— (Citation fictive) -
(Histoire) (Vieilli) Paysan insurgé dans les régions du Limousin, du Périgord et du Quercy à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle.
La jacquerie des croquants.
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(Par extension) Personne de condition modeste, souvent perçue comme fruste ou misérable.
Une douzaine de jeunes gens entouraient une sorte de croquant endimanché, coiffé d’un chapeau melon qui roulait des yeux ahuris et s'efforçait d'éviter la bousculade systématique dont il se voyait l’objet.
— Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette
Expressions liées
- Bande, tas de croquants!
- Croquer des amandes, des gâteaux secs
- Croquer des postures au vol
- Croquer une balle prisonnière
- Croquer une femme, une fille (avoir des relations intimes avec elle.)
- Croquer une note (l'escamoter, la sauter, ne pas la jouer.)
- Croquer à belles dents (manger avec appétit, dévorer.)
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En croquer
Ma frime devait pas être brillante. Tout de suite, le Gros, qu’avait le génie du rambin, m’a invité :— T’arrives juste pour la deuxième séance, tu veux en croquer ? Après on mange un morceau. — (Albert Simonin, Touchez pas au grisbi, Série noire, Gallimard, 1953)
- Femme qui en croque (Prostituée.)
- Fruit vert, bonbon qui croque sous la dent
- Le croquant de l'oreille (la partie cartilagineuse du pavillon de l'oreille.)
- N'en croquer que d'une dent (ne pas avoir ce qu'on désire)
- Noisettes qui se croquent facilement
- Personne jolie, mignonne à croquer (dont on aurait envie de prendre un croquis.)
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Que le crique me croque (formule familière d'imprécation.)
Mon récit est pris du vrai, fait avec des lettres d’émigrants, le « mémorial » du jeune secrétaire de Tartarin, des dépositions empruntées à la Gazette des Tribunaux ; et quand vous rencontrerez ça et là, quelque tarasconnade par trop extravagante, que le crique me croque si elle est de mon invention.
- Salade qui croque
Étymologie de « croquant »
Participe présent adjectivé et substantivé de croquer. De l’occitan croucant — la jacquerie des croquants est méridionale — d’origine discutée : selon Théodore Agrippa d'Aubigné, du Crocq, dans le Limousin ; de crouca (« accrocher, croquer, accroupir ») car les paysans pillaient, rançonnaient ou, d'après de Thou, parce que les paysans révoltés criaient : « aux croquants ! », c'est-à-dire à ceux qui croquaient, mangeaient les pauvres gens ; de l’occitan couroc (« corvée »), lui-même apparenté à croc.Usage du mot « croquant »
Évolution historique de l’usage du mot « croquant » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « croquant » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « croquant »
Antonymes de « croquant »
Citations contenant le mot « croquant »
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C’est le plus nature des trois. Un assemblage dominé par le zweigelt complété par le blaufränkisch et le st-laurent, des cépages répandus dans le climat frais de l’Autriche et que l’on retrouve de plus en plus au... Québec ! C’est bien maîtrisé avec des flaveurs de cerises, de fraise et une touche herbacée. Bouche ramassée, fruité croquant, énormément de fraîcheur et léger en alcool. Capsule à vis, alors prenez soin de l’ouvrir à l’avance, voire de le carafer. Servir assez frais (autour de 14°C).
Le Journal de Montréal — Trois rouges bio à essayer! | Le Journal de Montréal -
La recette que nous vous proposons est originale : un cake salé au hareng fumé dosé juste comme il faut, et accompagné d’une salade élégante, pleine d’herbes aromatiques et de noix pour le croquant.
leparisien.fr — Notre recette de cake aux harengs, et sa salade croquante - Le Parisien -
◆ Le beurre d’arachide, crémeux et croquant, ainsi que leur version biologique, de Nuts to You Nut Butter Inc.
Le Journal de Montréal — Les beurres d’arachide au banc d’essai | JDM -
Le Croquant Chattois
France Bleu — Le Croquant Chattois à Chatte -
Le long d'un clair ruisseau buvait une colombe,Quand sur l'eau se penchant une fourmi y tombe.Et dans cet océan l'on eût vu la fourmiS'efforcer, mais en vain, de regagner la rive.La colombe aussitôt usa de charité :Un brin d'herbe dans l'eau par elle étant jeté,Ce fut un promontoire où la fourmi arrive.Elle se sauve ; et là-dessusPasse un certain croquant qui marchait les pieds nus.Ce croquant, par hasard, avait une arbalète.Dès qu'il voit l'oiseau de VénusIl le croit en son pot, et déjà lui fait fête.Tandis qu'à le tuer mon villageois s'apprête,La fourmi le pique au talon.Le vilain retourne la tête :La colombe l'entend, part, et tire de long.Le soupé du croquant avec elle s'envole :Point de pigeon pour une obole.
Jean de La Fontaine — La Colombe et la Fourmi -
Un mal qui répand la terreur,Mal que le ciel en sa fureurInventa pour punir les crimes de la terre,La peste (puisqu’il faut l’appeler par son nom),Capable d’enrichir en un jour l’Achéron,Faisait aux animaux la guerre.Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :On n’en voyait point d’occupésÀ chercher le soutien d’une mourante vie ;Nul mets n’excitait leur envie ;Ni loups ni renards n’épiaientLa douce et l’innocente proie ;Les tourterelles se fuyaient :Plus d’amour, partant plus de joie.Le lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,Je crois que le ciel a permisPour nos péchés cette infortune.Que le plus coupable de nousSe sacrifie aux traits du céleste courroux ;Peut-être il obtiendra la guérison commune.L’histoire nous apprend qu’en de tels accidentsOn fait de pareils dévouements.Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgenceL’état de notre conscience.Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons,J’ai dévoré force moutons.Que m’avaient-ils fait ? nulle offense ;Même il m’est arrivé quelquefois de mangerLe berger.Je me dévouerai donc, s’il le faut : mais je penseQu’il est bon que chacun s’accuse ainsi que moi ;Car on doit souhaiter, selon toute justice,Que le plus coupable périsse.Sire, dit le renard, vous êtes trop bon roi ;Vos scrupules font voir trop de délicatesse.Eh bien ! manger moutons, canaille, sotte espèce,Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes, seigneur,En les croquant, beaucoup d’honneur ;Et quant au berger, l’on peut direQu’il était digne de tous maux,Étant de ces gens-là qui sur les animauxSe font un chimérique empire.Ainsi dit le renard ; et flatteurs d’applaudir.On n’osa trop approfondirDu tigre, ni de l’ours, ni des autres puissances,Les moins pardonnables offenses :Tous les gens querelleurs, jusqu’aux simples mâtins,Au dire de chacun, étaient de petits saints.L’âne vint à son tour, et dit : J’ai souvenanceQu’en un pré de moines passant,La faim, l’occasion, l’herbe tendre, et, je pense,Quelque diable aussi me poussant,Je tondis de ce pré la largeur de ma langue ;Je n’en avais nul droit, puisqu’il faut parler net.À ces mots, on cria haro sur le baudet.Un loup, quelque peu clerc, prouva par sa harangueQu’il fallait dévouer ce maudit animal,Ce pelé, ce galeux, d’où venait tout leur mal.Sa peccadille fut jugée un cas pendable.Manger l’herbe d’autrui ! quel crime abominable !Rien que la mort n’était capableD’expier son forfait. On le lui fit bien voir.Selon que vous serez puissant ou misérable,Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.
Jean de La Fontaine — Les animaux malades de la peste