« Son » et « sont » : quelle différence ?
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« Ils sont rentrés avec son vélo. »
Les homophones, ces mots qui ont la même prononciation mais pas la même orthographe et le même sens, sont à l’origine de nombreuses erreurs en français. Dans cet article, on vous explique la différence entre « son » et « sont ». Bonne lecture !
Comment différencier « son » et « sont » ?
On écrit « son » : le mot « son » est un adjectif possessif, c’est-à-dire un mot qui permet d’exprimer la possession de quelque chose. Si vous pouvez remplacer par « le sien » (pronom possessif qui a le même sens que « son »), alors il faut bien écrire « son » sans -t. L’équivalent de « son » au féminin est « sa ».
Attention, le mot « son » peut aussi être un nom commun désignant quelque chose que l’on peut écouter ou entendre. Mais c’est en général avec l’adjectif possessif « son » que l’on confond « sont ».
Exemples :
- Il a perdu son maillot de bain à la piscine. (Il a perdu quel maillot de bain ? Le sien)
- J’aimerais garder un souvenir de son regard pour toujours. (Garder le souvenir de quel regard ? Le sien).
On écrit « sont » : « sont » est la conjugaison du verbe être à la troisième personne du pluriel au présent de l’indicatif : ils sont. L’astuce consiste à remplacer « sont » par la conjugaison au futur : « ils seront ». Si c’est possible, alors il s’agit bien du verbe être conjugué et non de l’adjectif possessif « son » !
Pour rappel, voici les conjugaisons du verbe être au présent de l’indicatif :
- je suis
- tu es
- il est
- nous sommes
- vous êtes
- ils sont
Exemples :
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- Ils sont arrivés sans encombre. (On pourrait écrire « ils seront arrivés »).
- Ce sont des étudiants en français. (On pourrait dire « Ce seront des étudiants… »)
Exemples d’usage de « son » et « sont » dans la littérature
C’était comme ça que Julian Sowerby choisissait d’exprimer son respect et sa gratitude à une femme d’un tel raffinement et d’une telle générosité ?
Philip Roth, Quand elle était gentille
Elle s’approcha de lui, caressa doucement son visage et lui dit « Tu es gentil. » Elle mourut le soir même.
Jean Giono, Les terrasses de l’île d’Elbe
Ils sont pour toujours hors d’état de nuire. Mais tu dois absolument savoir te défendre. Il faut apprendre à les reconnaître, il faut les suivre à la trace.
Nathalie Sarraute, « Disent les imbéciles »
Ces êtres-là, quand ils sont chastes, c’est généralement par bêtise, et quand ils sont amoureux, ils sont enragés.
Guy de Maupassant, Le Verrou et autres contes grivois
Vous savez désormais différencier ces homophones très utilisés en français. Pour vous entraîner et ne plus faire de faute d’orthographe, faites ce quiz :