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Aise
[ɛz]
Définitions de « aise »
Aise - Nom commun
-
Sentiment de contentement et de bien-être, généralement provoqué par la possession ou la jouissance d'un bien.
Une nourrice, au plus épais, levait très haut son poupon, qui riait d’aise.
— Émile Zola, Au Bonheur des Dames -
État de confort physique ou mental.
Ainsi surprise dans son immobilité de songe, on eût dit pourtant qu’elle s’ébrouait dans une aise sans bornes, comme ces jeux silencieux qu’on surprend la nuit dans les clairières.
— Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes -
(Pluriel) Commodités matérielles contribuant au confort quotidien.
Me voilà sur les routes, moi aussi, à plus de trois kilomètres de mon palais, prêt à dormir dans un lit de hasard, sans aucune de mes aises ni de mes habitudes familières.
— Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole
Aise - Adjectif
-
État de contentement et de bien-être.
Chaque sourire des villageois témoignait d’une aise profonde, fruit des petites joies quotidiennes.
— (Citation fictive)
Expressions liées
- (être) à l'aise, à son aise (avoir son confort.)
- Aimer ses aises
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Bien aise
Le boulevard d'Enfer était barré par des ormeaux abattus. Dans ma rue, mes voisins me virent arriver avec plaisir : je leur semblais une protection pour le quartier. Mmede Chateaubriand était à la fois bien aise et alarmée de mon retour.
— François-René de Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe - Cela vous est bien aisé à dire
- Cet homme est aisé à vivre
- Cet homme n'est pas aisé (il est d'une humeur, d'un caractère difficile.)
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Démarche aisée
Il était fort élégamment mis, en tenue légère, avec une cravate un peu lâche et des habits larges, tels qu'il aimait à les porter, surtout en été. Il avait cette démarche aisée, cette façon libre de se mouvoir dans des habits flottants qui lui donnaient à certains moments comme un air fort original de jeune homme étranger, soit anglais, soit créole.
— Eugène Fromentin, Dominique -
Fort aise
Tout le monde n’est pas aussi philosophe que votre serviteur, et, patriarcalement parlant, je serais fort aise de rendre le père et la mère témoins du bonheur de leur fille.
— Voltaire, Lettre d'Argental - Gestes aisés
- Les classes aisées
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Mal-aise (très malheureux, au physique et au moral)
En partie inédite. Jeudi soir. (Croisset, fin septembre 1847.) J'ai été malade tous ces jours-ci, ma chère amie. Mes nerfs m'ont repris. J'ai eu une attaque, il y a une huitaine et j'en suis resté passablement mal-aise et irrité.
— auteur - Mettre quelqu'un à l'aise (lui faciliter les relations directes avec son interlocuteur.)
- N'en prendre qu'à son aise (ne faire que ce qui correspond à son goût.)
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Paix et aise
Il n'a pas un grand bien, mais il vit chez lui paix et aise. Je ne demande que paix et aise. Je ne demande qu'une vie tranquille, sans contrainte et sans soins. Le premier de ces exemples a vieilli. Ac.1835-1932.
- Parler de quelque chose bien à son aise
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Prendre ses aises
Encore une fois, chaque équipe a la possibilité de prendre ses aises mais rien n’y fait. Le suspense est intense, les trois dernières minutes complètement folles.
— actu.fr, Les Sables Vendée remporte le derby dans une folle ambiance | Le Journal des Sables - Se mettre à son aise (faire ce qu'il faut, dans la limite des convenances de lieu, pour n'éprouver aucune gêne)
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Ses aises (les éléments du confort rendant la vie agréable et facile.)
L'esprit, d'autant plus délié des exigences profondes de l'ordre qu'elles furent mieux appliquées à le dispenser d'y songer, s'enivre de ses aises relatives, se joue dans ses lumières propres et dans ses pures combinaisons.
— Paul Valéry, Variété 2 - Souliers aisés, vêtements aisés
- Style aisé, vers aisé
- Taille aisée
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Tout aise
Le bonhomme était tout aise d'avoir trouvé un compagnon si obligeant, et qui lui disait à l'occasion : « portez votre pain, du fromage et une bouteille, vous viendrez faire quatre heures avec moi. »
— Henri Pourrat, Gaspard des montagnes, À la belle bergère - Une chose plus aisée à dire qu'à faire
- Voiture aisée
- Voix aisée
- À l'aise, à son aise
- À votre aise! (à votre initiative, quand vous voudrez!)
Étymologie de « aise »
Du latin adjacens (« se trouvant à proximité »), participe présent de adjacere (en latin tardif in aiace, « dans le voisinage de »).Usage du mot « aise »
Évolution historique de l’usage du mot « aise » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « aise » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « aise »
Antonymes de « aise »
Citations contenant le mot « aise »
-
Ma mission est de tuer le temps et la sienne de me tuer à son tour. On est tout à fait l'aise entre assassins.
Emil Michel Cioran -
Nous ne gagnerions, à nous marier, que le loisir de nous quereller à notre aise.
Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux — Le legs -
Si nous nous trouvons tellement à l'aise dans la pleine nature, c'est qu'elle n'a pas d'opinion sur nous.
Friedrich Nietzsche -
Il n’est trésor que de vivre à son aise.
François Villon — Testament -
Il faut plutôt faire ce qu'on sera bien aise d'avoir fait, que ce que l'on est bien aise de faire.
Nicolas Charles Joseph Trublet -
Peut-être ne paraît-on jamais si parfaitement à l'aise que lorsqu'on joue un rôle.
Oscar Wilde -
Notre sénilité endormie se trouve à l’aise dans l’absurde.
Michel Serres — Hermès III -
Singe. Animal arboricole qui se sent également très à l'aise dans les arbres généalogiques.
Ambrose Bierce — Le dictionnaire du Diable
Traductions du mot « aise »
| Langue | Traduction |
|---|---|
| Anglais | easy |
| Espagnol | fácil |
| Italien | facile |
| Allemand | einfach |
| Chinois | 简单 |
| Arabe | سهل |
| Portugais | fácil |
| Russe | легко |
| Japonais | 簡単 |
| Basque | erraza |
| Corse | faciule |