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Propriété

Variantes Singulier Pluriel
Féminin propriété propriétés

Définitions de « propriété »

Trésor de la Langue Française informatisé

PROPRIÉTÉ, subst. fém.

I. − Possession légale d'un bien, de quelque nature qu'il soit. Cherchez à l'origine de la propriété vous trouverez toujours quelqu'un qui a travaillé dur. Si ce n'est pas moi, c'est mon père, mon grand-père (Aragon, Beaux quart., 1936, p.281).
A. − Empl. à valeur de coll.
1. Droit légal qu'a une personne à disposer d'un bien qui lui revient en propre. La propriété héréditaire et inviolable, est notre unique défense personnelle; la propriété n'est autre chose que la liberté (Chateaubr., Mém., t.4, 1848, p.592).Parmi les Jacobins (...) on voulait le partage des biens, c'est-à-dire une autre forme de la propriété, −la propriété morcelée, populaire (Nerval, Illuminés, 1852, p.290).
a) [Sans compl.] Tel auteur enseigne que la propriété est un droit civil, né de l'occupation et sanctionné par la loi; tel autre soutient qu'elle est un droit naturel, ayant sa source dans le travail (...) je prétends que ni le travail, ni l'occupation, ni la loi ne peuvent créer la propriété; qu'elle est un effet sans cause (...) que de murmures s'élèvent ! −la propriété, c'est le vol! (Proudhon, Propriété, 1840, p.131):
1. Il faut en finir avec les préjugés qui emmaillottent l'humanité: la propriété, l'héritage, la famille, ont fait leur temps. −La propriété, l'héritage, la famille! Vous voulez donc la ruine universelle? −Vous l'avez dit, citoyen, répliqua Solon avec autorité, je veux la ruine universelle. Qu'est-ce que la propriété? Une insulte à l'indigence. Qu'est-ce que l'héritage? Une insulte à la justice. Qu'est-ce que la famille? Une insulte aux enfants trouvés. Sandeau, Sacs, 1851, p.52.
SYNT. Atteinte, attaque à la propriété; attenter à la propriété; abolition, défense, maintien, principe, régime, sens, sentiment de la propriété; idée, instinct, notion, système de propriété.
DR. CIVIL. La propriété est le droit de jouir et disposer des choses de la manière la plus absolue, pourvu qu'on n'en fasse pas un usage prohibé par les lois ou par les réglemens (Code civil, 1804, art. 544, p.100).La propriété s'acquiert aussi par accession ou incorporation, et par prescription (Code civil, art. 712, 1804, p.130).
P. méton. Ensemble des biens, à l'exclusion des biens incorporels, possédés par une personne ou un groupe de personnes. Division de la propriété. Le colonel (...) avait infligé un discours sévère sur le respect de la propriété en pays allié et ami (Vercel, Cap. Conan, 1934, p.91).
La propriété, (la petite, la grande) propriété. Ensemble des possesseurs de biens, et plus spécialement des propriétaires terriens, dans un régime qui favorise soit la petite, soit la grande propriété. La petite propriété, octroyée seulement, comme telle peut être suspendue et le sera bientôt (...) la grande propriété est la seule qui produise (Courier, Pamphlets pol., Disc. souscr. acquis. de Chambord, 1821, p.86).
b) [Suivi d'un adj. spécifique ou d'un compl. de nom précisant]
[l'appartenance ou la réf. à un système pol. déterminé] Propriété individuelle, personnelle, privée (en oppos. à propriété collective, publique; régime de la propriété individuelle; propriété collective des moyens de production); propriété bourgeoise, communiste; propriété de classe, d'état. Dans un pays de petits propriétaires, c'est-à-dire de propriétaires âpres et stricts, la propriété individuelle gouverne tout, s'étend sur tout; la propriété communale, la propriété de l'État, ont une tendance à se modeler sur elle, à en épouser les formes (Thibaudet, Réflex. litt., 1936, p.48):
2. Et voilà pourquoi l'objet essentiel du socialisme, collectiviste ou communiste, est de transformer la propriété capitaliste en propriété sociale. Dans l'état présent de l'humanité (...) la propriété sociale aura la forme d'une propriété nationale. L'action des prolétaires s'exercera de plus en plus internationalement. Jaurès, Ét. soc., 1901, p.130.
[la nature de l'obj. possédé]
Propriété mobilière. Droit de disposer de biens meubles. Propriété immobilière. Droit de disposer de biens immeubles. [Les chartes] fixent le montant de la propriété mobilière et immobilière que ces sociétés peuvent posséder (Crèvecoeur, Voyage, t.3, 1801, p.221).
Propriété foncière. Droit de disposer d'un bien-fonds. De nos jours, l'amour du paysan pour la propriété foncière est extrême, et toutes les passions qui naissent chez lui de la possession du sol sont allumées (Tocqueville, Anc. Rég. et Révol., 1856, p.88).
2. P. anal. Monopole s'exerçant sur un bien incorporel.
a) Propriété artistique, littéraire. Ensemble des droits (cessibles et temporaires) garantissant la protection des auteurs, compositeurs et artistes pour l'exploitation de leurs oeuvres. Vous savez que la propriété littéraire aux yeux des tribunaux ne résulte que du dépôt de 2 exempl. à la bibliothèque royale en vertu de la loi de 1791 ou 13 [1793] (Balzac, Corresp., 1842, p.409).
b) Propriété industrielle. Ensemble des droits exclusifs permettant l'exploitation d'une marque, d'un brevet, d'un dessin, d'une appellation. Sans doute la propriété industrielle a de grands avantages (...). La propriété foncière garantit la stabilité des institutions; la propriété industrielle assure l'indépendance des individus (Constant, Princ. pol., 1815, p.59).
c) Propriété commerciale. Droit d'un commerçant locataire de conserver l'usage du local qu'il utilise à l'issue du bail signé avec le propriétaire. La loi sur la propriété commerciale lèse gravement les intérêts des propriétaires d'immeubles (Meynaud, Groupes pression Fr., 1958, p.230).
B. − Ce que l'on possède en propre.
1. Empl. concr.
a) Chose appartenant à une personne en particulier. C'est ma (sa) propriété. C'est mon (son) bien, cela m'(lui) appartient. Avoir l'instinct de propriété. Mais les billets ne vous appartiennent pas, ils sont la propriété de l'enfant (Zola, Argent, 1891, p.157).Marinette regardait ce lit comme sa propriété exclusive (Pesquidoux, Livre raison, 1932, p.23).
b) En partic. Terre, belle maison d'habitation, domaine appartenant à une ou plusieurs personnes. Les propriétés de qqn. C'est une charmante propriété: eaux vives, bois touffus, habitation confortable (Dumas père, Monte-Cristo, t.1, 1846, p.620).L'usufruitière (...) habite une petite propriété bien entretenue qu'elle soigne comme son souffle (Renard, Journal, 1891, p.94):
3. ... [il] finit par s'arrêter devant la grille d'une vaste propriété plantée d'arbres, entourée de murs, à l'extrémité de laquelle on apercevait un joli petit castel de moderne structure, tandis que dans une direction opposée et dans un coin du parc, se dressait une maisonnette. Ponson du Terr., Rocambole, t.1, 1859, p.374.
SYNT. Propriété bâtie, familiale, privée, rurale, viagère; propriété indivise; propriété à vendre; belle, grande, immense, jolie, magnifique, superbe, vaste propriété; propriété de campagne; acheter, acquérir, posséder, vendre, visiter une propriété; impôt sur les propriétés (bâties).
P. compar. Je craignais de troubler ta joie. Et j'ai pris honte aussitôt de cette joie, qui m'est apparue comme une propriété privée avec un «défense d'entrer» cruel (Gide, École femmes, 1929, p.1272).
c) P. anal. [Appliqué à une pers.] Personne que l'on considère comme son bien propre ou que la loi permet (tait) de considérer comme tel. Pour élever les enfants, les parents les traitent ordinairement comme leur propriété absolue (Le Dantec, Savoir!1920, p.80).Vous admettez, vous, qu'on traite les paysans comme propriété du seigneur (...) que l'on fausse les textes de la Justice (Cocteau, Bacchus, 1952, i, 2, p.37):
4. Nous voyons dans l'Antiquité, des hommes ayant exercé des métiers manuels, tenir ensuite la lyre, honorer Athènes et Rome, et conquérir l'immortalité à leur nom. Mais ces hommes avaient été élevés par une aristocratie qui les possédait et qui se faisait une vanité de leur gloire; ils étaient la propriété de leur maître. Lamart., Corresp., 1836, p.213.
2. Empl. abstr. Erreur ou vérité, la pensée de l'homme est sa propriété (Constant, Princ. pol., 1815, p.143).Ses souvenirs étaient sa propriété, elle n'aimait pas à les partager avec un autre (Rolland, J.-Chr., Révolte, 1907, p.589).
3. Syntagmes et loc.
a) [La nature de l'obj. possédé est sous-entendue] Droit de propriété. Droit exclusif de posséder un bien corporel, meuble ou immeuble. Le droit de propriété, ainsi que le définissent les jurisconsultes, est le droit d'user, et même d'abuser (Say, Écon. pol., 1832, p.134).
Accès, accession à la propriété. Accès à un bien meuble ou immeuble. Il n'est pas avantageux pour une part importante des candidats à l'accession à la propriété de chercher à allonger la durée des prêts (Belorgey, Gouvern. et admin. Fr., 1967, p.349).
Acte de propriété. Acte notarié reconnaissant la possession d'un bien. Si Fernand était pauvre (...) la restitution de ces titres de rente, de cet acte de propriété (...) prouveraient clair comme le jour que tu l'aimes, et que, pour lui, tu renonces à tout (Ponson du Terr., Rocambole, t.2, 1859, p.401).Certificat, titre de propriété. Attestation des droits de propriété ou de jouissance d'un bien. Le second tiroir est presque vide; il contient mes papiers de famille, quelques titres de propriété, des rentes sur l'État, achetées après tant de sueurs (Janin, Âne mort, 1829, p.79).
b) Loc. En toute, en pleine propriété. En possession entière et exclusive (à la différence de la copropriété*, de la multipropriété (v. multi- II D 1 a) ou de la nue(-)propriété). Elle est aussi riche qu'on peut désirer l'être, car cette ville et tout son canton, qui n'est pas petit, lui appartiennent en toute propriété (Montalembert, Ste Élisabeth, 1836, p.223).Avec 9.000 F d'apport achetez votre appartement en pleine propriété (Le Point, 5 déc. 1977, p.163, col. 2).
c) Nu(e)-propriété*.
II. − Qualité, fonction particulière (d'une chose ou d'une personne).
A. −
1. Caractère distinctif qui appartient à un être, une espèce, mais qui ne lui appartient pas toujours exclusivement. Propriété distincte, entière, essentielle, exclusive, fondamentale, particulière, spéciale, spécifique. Il a suffi à l'auteur de ce livre d'écouter les savants qui se sont spécialisés dans ces recherches et de regarder leurs expériences, pour saisir la matière dans son effort organisateur, les propriétés des êtres vivants, et la complexité de notre corps et de notre conscience (Carrel, L'Homme, 1935, p.iii).
2. CHIM., SC. EXP. Phénomène ou ensemble des phénomènes, des attributs propres à un corps particulier qui peuvent déterminer sa manière d'agir ou de réagir dans des conditions précises. Je suis le chimiste qui, étudiant les propriétés de l'acide qu'il a avalé, sait avec quelles bases il se combine et quels sels il forme (A. France, Lys rouge, 1894, p.265).Seules, les propriétés chimiques de l'hémoglobine, des protéines, et des sels du plasma règlent les échanges, entre les tissus et le sang, de l'oxygène et de l'acide carbonique (Carrel, L'Homme, 1935, p.234):
5. ... il est déraisonnable et contraire à toutes les observations d'admettre que l'organisation produise la vie: car on distingue nettement les propriétés vitales des tissus d'avec leurs propriétés mécaniques, physiques ou chimiques, lesquelles subsistent après que la vie s'est éteinte... Cournot, Fond. connaiss., 1851, p.199.
SYNT. Propriétés biologiques, physico-chimiques, physiques, radio-actives; propriétés communes, générales; propriétés des éléments, de la matière, des corps, du sol, des acides, des atomes, des électrons, de la lumière, des particules; étude des propriétés; corps doués de propriétés; étudier, connaître les propriétés; propriété d'un produit à (+ inf.).
Vertu particulière d'un corps, d'une substance. La (les) propriétés des plantes. Jessy en rapportait des herbes qu'il lui nommait et qu'elle classait, le soir, selon leurs propriétés (A. France, Livre ami, 1885, p.260).Puis il fit l'éloge pompeux des eaux du Mont-Oriol, célébra leurs propriétés, toutes leurs propriétés (Maupass., Mt-Oriol, 1887, p.292).
Loc. Avoir la propriété de. Avoir le pouvoir particulier de. Le mucilage a donc la propriété de s'épaissir, et de former des fibres plus ou moins fermes et souples (Cabanis, Rapp. phys. et mor., t.1, 1808, p.204).
Autres domaines
a) GRAMM., LING. Les propriétés de l'adjectif, du mot, du langage. Promptement, c'est avec promptitude: admirablement, c'est d'une manière admirable. Mais l'adverbe n'a plus les propriétés du nom, ni de l'adjectif (Destutt de Tr., Idéol. 2, 1803, p.138).
b) MATH. Propriétés du cercle, des figures, des opérations, du triangle. Tandis qu'il nous enseignait les propriétés des nombres, il contemplait d'un oeil d'envie les oiseaux légers qui becquetaient les miettes de pain dans la cour (A. France, Vie fleur, 1922, p.399).Propriété des sommes. Première propriété (...). La somme de plusieurs nombres est commutative (...) Deuxième propriété (...). La somme de plusieurs nombres est associative (...) Troisième propriété (...). La somme d'un nombre et de zéro est égale au nombre considéré (Lespinard, Pernet, Gauzit, Math., Classe de Sc. exp., 1952, pp.10, 11).
c) MUS. Dans la notation proportionnelle [de la musique], la propriété d'une note était sa signification originelle: elle devenait sans propriété si la forme en était modifiée, ou de propriété opposée si de longue elle devenait brève, ou vice-versa, etc. (BrenetMus.1926, p.371).
B. − Ce qui distingue fondamentalement une personne d'une autre, ce qui constitue l'essence de l'être, sa nature profonde. J'essayais donc de me réduire à mes propriétés réelles. J'avais peu de confiance dans mes moyens, et je trouvais en moi sans nulle peine tout ce qu'il fallait pour me haïr (Valéry, Soirée avec M. Teste, 1895, p.9):
6. Il n'y a donc, mesdames (...), que le manque de jugement, les idées communes et le défaut d'éducation qui puissent porter une femme à se croire en tout l'égale de son mari: du reste, rien de déshonorant dans la différence; chacun a ses propriétés et ses obligations: vos propriétés, mesdames, sont la beauté, les grâces, la séduction; vos obligations, la dépendance et la soumission, etc. Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t.1, 1823, p.736.
Spécialement
1. PHILOS. Synon. de faculté1(v. ce mot A 1).La présence et les propriétés de l'âme inclinaient la créature à une modestie, à une humiliation devant Dieu et ses prêtres, que l'orgueil bourgeois ne pouvait accepter (Nizan, Chiens garde, 1932, p.148).
2. THÉOL. Les propriétés divines, de Dieu. Qualités propres à Dieu dans la Sainte Trinité et dans ses relations avec chacune des Personnes qui la composent, ces relations étant: la Paternité (propre au père), la Filiation (propre au fils), la Procession (propre à la troisième personne). Synon. relation* divine.[La philosophie] refuse de reconnaître les cinq propriétés élémentaires de Dieu, et les douze garanties que l'attraction présente à Dieu et à l'homme (Fourier, Nouv. monde industr., 1830, p.75).
III. − [Empl. d'un mot, d'une expr., dans son sens propre ou approprié]
A. − Emploi des mots dans leur sens propre. Il entend bien la propriété des mots (Raymond1832).
B. − Qualité du mot propre, emploi du terme, de l'expression qui convient dans un contexte donné (v. propre I B 1). Synon. précision, exactitude.Propriété des expressions, du langage, du style, de la plume. Le style recherché est bon, quand on le trouve; mais j'aime mieux le style attendu. La netteté, la propriété dans les termes, la clarté sont le naturel de la pensée (Joubert, Pensées, t.2, 1824, p.79).J'ai peiné (...) à peser la valeur des mots et leur propriété dans la phrase (T'Serstevens, Itinér. esp., 1933, p.141):
7. Le ciel me préserve de faire peu de cas de la précision et de la propriété des termes dans un temps où l'à peu près s'étale partout dans les livres et où des auteurs même célèbres ne savent qu'imparfaitement leur langue! Lemaitre, Contemp., 1885, p.225.
Parler (s'exprimer, écrire) avec propriété. Avec rigueur et précision dans le choix des termes. La Savoie est un des pays voisins de la France où l'on parle le mieux le français, où on le parle avec le plus de propriété, de clarté et de naturel (Sainte-Beuve, Caus. lundi, t.7, 1853, p.267).
Prononc. et Orth.: [pʀ ɔpʀijete]. Ac. 1694, 1718: -prie-; dep. 1740: -prié-. Étymol. et Hist.1. a) 1174-76 «droit par lequel une chose appartient à quelqu'un; la chose possédée» Guernes de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 915); b) 1472 «bien-fonds» (Texte ds Du Cange, s.v. proprietates); c) av. 1715 «état d'une âme attachée à son intérêt propre» (Fénelon, t.XVIII, p.357 ds Littré); 2. a) ca 1265 «qualité propre d'un être, d'une chose» (Brunet Latin, Trésor, éd. F.-J. Carmody, III, 51, p.360); b) 1576 «qualité par laquelle un mot exprime exactement une idée» (Bodin, Rep., I, 7 ds Gdf. Compl.). Empr. au lat. jur. proprietas «propriété, caractère propre, spécifique» et «droit de possession, chose possédée» à l'époque impériale. Fréq. abs. littér.: 5907. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 12503, b) 8732; xxes.: a) 8326, b) 4764. Bbg. Dub. Pol. 1962, pp.391-392. _ Lalande (J.-N.). Ét. lexico-sém. du mot propriété... Grammatica. 1979, no7, pp.11-37. _ Maulnier (Th.). Le Sens des mots. Paris, 1976, pp.187-190. _ Quem. DDL t.11. _ Vardar Soc. pol. 1973 [1970], pp.296-297.

Wiktionnaire

Nom commun - français

propriété \pʁɔ.pʁi.je.te\ féminin

  1. Droit par lequel une chose appartient en propre à quelqu’un.
    • Le droit de clore et de déclore ses héritages, résulte essentiellement de celui de propriété, et ne peut être contesté à aucun propriétaire. — (Art. 4, Loi du 28 septembre 1791 publiée le 6 octobre 1791, dans Recueil général des Lois et des Arrêts, part.1 : Jurisprudence de la cour de cassation, par J.-B. Sirey, Paris, 1809, page 74)
    • La propriété individuelle était encore très peu développée. Il y a cinquante ans, les rares propriétaires fonciers étaient de chorfa, des zaouïas, des dignitaires du makhzen qui avaient obtenu leurs terres par dahir chérifien. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 115)
    • Enfin, en pays de droit écrit, au moins après la renaissance du droit de Justinien, la femme pouvait avoir des paraphernaux dont elle gardait la propriété, la jouissance et même l'administration, […]. — (Gabriel Lepointe, La Famille dans l'Ancien droit, Montchrestien, 1947 ; 5e édition, 1956, page 189)
    • Lorsque la bourgeoisie embryonnaire eut à affronter le Pérou et la Bolivie, en 1879, pour décider de la propriété des mines de nitrate (monopole naturel sur l'une des plus grandes richesses de l'époque), elle se heurta pourtant aux États-Unis. — (Armando Uribe, Le livre noir de l’intervention américaine au Chili, traduction de Karine Berriot et Françoise Campo, Seuil, 1974)
  2. Chose qui appartient en propre à quelqu’un.
    • Les proscrits avaient le droit d'emporter leurs biens meubles. Mais leurs biens de mainmorte (immeubles, champs, vignobles, caves greniers) furent décrétés propriété royale et confisqués. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
  3. (Absolument) Biens fonciers, comme les terres, les maisons.
    • Le général annamite mit le comble au mécontentement du peuple en ordonnant que l'on cadastrât les propriétés et que l'on fît le recensement de la population. — (Jean Moura, Le Royaume du Cambodge, Cambridge University Press, 2015, volume 2, page 114)
    • Cet homme a des propriétés considérables dans tel département.
  4. Qualité propre d’une chose.
    • L’alcool donne au vin sa force et sa propriété enivrante ; il dérive du sucre, et n’existe jamais tout formé dans le raisin. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 135)
    • Si une partie de la propriété édulcorante du sucre lui est enlevée pendant la pulvérisation, elle lui est rendue pendant sa transformation en sirop. — (Jean-Baptiste Deschamps (d’Avallon), Compendium de pharmacie pratique: guide du pharmacien établi et de l'élève en cours d'études, París : ‎Germer Baillière , 1868, page 110)
    • La fragilité des aciers carburés trempés, comparable à celle du verre, semble, elle aussi, une propriété caractéristique du carbure trempant du fer β plutôt que du fer β lui—même. — (Bulletin de la Société d’encouragement pour l'industrie nationale, 1896, volume 95, page 266)
    • Solanum anomalum restera un légume-fruit secondaire. Sa taxinomie, sa composition nutritionnelle et ses propriétés médicinales nécessitent des recherches. — (Ressources végétales de l'Afrique tropicale2 : Légumes, Wageningen (Pays-Bas) : Fondation Prota, 2004, page 543)
  5. Vertu particulière, caractères particuliers qui différencient une chose d’avec une autre.
    • On emploie aussi les semences de la nigelle de Damas en médecine ; on leur accorde à peu près les mêmes propriétés que celles de la Nigelle cultivée (Nigella sativa L.), espèce qu’on cultive aussi dans les jardins pour sa graine qu’on emploie comme condiment. — (Gustave Heuzé, Les plantes industrielles, seconde partie, page 361, 1860)
    • Quant au lysol, nous avons déjà noté, à plusieurs reprises, ses remarquables propriétés insecticides, en particulier dans nos études sur l’acariose. — (Chronique agricole, viticole et forestière du Canton de Vaud, volume 20, Institut agricole de Lausanne, 1907, page 509)
    • La fonction exponentielle possède la propriété remarquable d'être égale à sa dérivée. — (P. Thuillier ET J.-C. Belloc, Mathématiques, tome : Analyse, 1971, page 155)
    • En 1938, le suisse Paul Muller, prix Nobel 1939, découvre les propriétés insecticides du dichloro-diphényltrichloroéthane ou DDT pourtant synthétisé depuis 1874 par l'autrichien Zeidler. — (Guy Riba et Christine Silvy, Combattre les ravageurs des cultures : enjeux et perspectives, 1989, page 20)
  6. Emploi du mot propre, du terme propre.
    • La propriété des termes est la marque de tout ce qu’il écrit.
    • Parler, s’exprimer avec propriété.
  7. (Programmation orientée objet) Synonyme de attribut.
    • Une propriété est une variable contenue dans l'objet, elle contient des informations nécessaires au fonctionnement de ce dernier. — (Sébastien de la Marck, Johann Pardanaud, Découvrez le langage JavaScript, Editions Eyrolles, 2 février 2017)
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Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

PROPRIÉTÉ. n. f.
Droit par lequel une chose appartient en propre à quelqu'un. Il jouit du revenu de cette maison, mais un autre en a la propriété. L'usufruit se réunit à la propriété par le décès de l'usufruitier. J'ai la possession, la jouissance de cette terre, de cette maison, mais non la propriété. Propriété foncière. Propriété mobilière. Il a la manie, l'amour de la propriété. Propriété littéraire, artistique, Droit qu'un écrivain, un artiste conserve sur son œuvre, s'il ne l'a point aliénée définitivement, et qu'il transmet à ses héritiers pour un temps déterminé par la loi. Propriété industrielle, Ensemble de droits permettant à un industriel de conserver la propriété d'une invention dont il est l'auteur. Propriété commerciale, Droits qu'un commerçant a sur son fonds de commerce. Nue-propriété. Voyez ce mot à son ordre alphabétique.

PROPRIÉTÉ se dit aussi de la Chose qui appartient en propre à quelqu'un. Cette maison, ce champ est ma propriété. Ce bien, dont il n'avait que l'usufruit, est devenu sa propriété. Il s'emploie aussi absolument et se dit des Biens-fonds, comme les terres, les maisons. Cet homme a des propriétés considérables dans tel département. Agrandir, embellir sa propriété. Il a vendu sa propriété. Posséder une propriété de campagne.

PROPRIÉTÉ se dit aussi de la Qualité propre d'une chose. L'impénétrabilité est une propriété de la matière. Les propriétés chimiques. Les propriétés physiques. Il se dit aussi de la Vertu particulière des plantes, des minéraux et des autres objets naturels, et des caractères particuliers qui différencient une chose d'avec une autre. Les propriétés naturelles des plantes. La propriété de l'aimant. La propriété d'un remède.

PROPRIÉTÉ désigne aussi l'Emploi du mot propre, du terme propre. La propriété des termes est la marque de tout ce qu'il écrit. Parler, s'exprimer avec propriété.

Littré (1872-1877)

PROPRIÉTÉ (pro-pri-é-té) s. f.
  • 1Ce qui est le propre d'une chose. L'égalité des rayons est une propriété du cercle. On voit d'une première vue, que l'arithmétique fournit des propriétés sans nombre, et chaque science de même, Pascal, Disproport. de l'homme, 2, éd. FAUGÈRE. Il nous donna soudain les propriétés de la ligne que les bombes avaient décrite en l'air, Montesquieu, Lett. pers. 128. Tandis qu'un pauvre algébriste passe sa vie à chercher dans des nombres des rapports et des propriétés étonnantes, Voltaire, Dict. phil. Société roy. de Londres. Les qualités qui sont tellement propres à une chose, qu'elles ne sauraient convenir à d'autres, se nomment propriétés : être terminé par trois côtés est, par exemple, une propriété du triangle, Condillac, Gramm. Préc. des leç. prél. art. 1, Œuv. t. v, p. LXIX, dans POUGENS.

    Ce qui est le propre des substances. L'impénétrabilité est la propriété de la matière. Faibles et hardis comme nous sommes, savons-nous si Dieu n'a pas formé des millions d'êtres qui n'ont ni les propriétés de l'esprit ni celles de la matière à nous connues ? Voltaire, Phil. Newt. I, 6.

    Propriétés générales, celles qui appartiennent à tous les corps.

  • 2Mode d'activité qui appartient en propre à chaque corps, qui lui est inhérent, qui lui permet d'agir d'une manière déterminée sur nous et sur les autres corps. Les propriétés physiques, chimiques, vitales. La propriété fébrifuge du quinquina. On se sert aussi de propriété en parlant de la vertu particulière de chaque plante et des autres choses naturelles : Cet homme connaît la propriété de tous les simples, la propriété de l'aimant, Acad. Observ. sur Vaugel. p. 8, dans POUGENS. On peut considérer la lumière et la chaleur comme deux propriétés du feu, ou plutôt comme les deux seuls effets par lesquels nous le reconnaissons, Buffon, Hist. min. Introd. part. exp. Œuvr. t. VIII, p. 2. Rentrés enfin tout à fait dans le monde corporel, nous apercevons bientôt l'usage que nous pouvons faire de la géométrie et de la mécanique, pour acquérir sur les propriétés des corps les connaissances les plus variées et les plus profondes, D'Alembert, Disc. prélim. Encycl. Œuv. t. I, p. 201, dans POUGENS.

    Fig. La plupart des hommes ont, comme les plantes, des propriétés cachées que le hasard fait découvrir, La Rochefoucauld, Max. 344. L'absence a pour moi cette propriété-là, qu'elle n'a, je crois, pour personne : elle m'attendrit ; je me figure toujours les gens que je ne vois point les plus aimables du monde, Fontenelle, Lett. gal. I, 9.

  • 3Ce qui distingue particulièrement une chose d'avec une autre chose du même genre. La propriété de cette machine est de faire le travail plus économiquement que les autres du même genre. Cette grosse et lourde machine [la phalange macédonienne] sera terrible, à la vérité, à une armée sur laquelle elle tombera de tout son poids ; mais, comme parle Polybe, elle ne peut conserver longtemps sa propriété naturelle, c'est-à-dire sa solidité et sa consistance, parce qu'il lui faut des lieux propres, et pour ainsi dire faits exprès, Bossuet, Hist. III, 6.
  • 4Parfaite convenance du mot, du langage, du style, pour ce qui est à exprimer. C'est abuser étrangement de la propriété des mots pour un homme qui sait parfaitement notre langue, Guez de Balzac, liv. IV, lett. 23. Il [Balzac] a effectivement des qualités merveilleuses ; on peut dire que jamais personne n'a mieux su sa langue que lui, et mieux entendu la propriété des mots et la juste mesure des périodes, Boileau, Longin, Subl. réfl. 7. Qui jamais a eu comme lui [Voltaire] ce sentiment délicat et fin des propriétés du style, et de ses différences, et qui jamais avec plus de justesse nous en a marqué les degrés ? Marmontel, Œuv. t. IV, p. 424.
  • 5Le droit par lequel une chose appartient en propre à quelqu'un. L'esprit de propriété double la force de l'homme ; on travaille pour soi et pour sa famille avec plus de vigueur et de plaisir que pour un maître, Voltaire, Dict. phil. Propriété. Possédé du démon de la propriété, Gresset, Méch. II, 7. Il faut se ressouvenir que le fondement du pacte social est la propriété ; et sa première condition, que chacun soit maintenu dans la paisible jouissance de ce qui lui appartient, Rousseau, Écon. polit. Le respect pour la propriété s'étend de jour en jour jusque chez les nations les moins éclairées, Raynal, Hist. phil. XIII, 54. À qui, barbares, ferez-vous croire qu'un fils puisse être la propriété d'un père ; une femme, la propriété d'un mari ; un domestique, la propriété d'un maître ; un nègre, la propriété d'un colon ? Raynal, ib. XI, 24. La propriété est le droit de jouir et de disposer des choses de la manière la plus absolue, Code Nap. art. 544. La propriété des biens s'acquiert et se transmet par succession, par donation entre vifs ou testamentaire, et par l'effet des obligations, ib. art. 711. La propriété d'un trésor appartient à celui qui le trouve dans son propre fonds, ID. art. 716. Quelle est la sauve-garde de la propriété ? le gouvernement, Cambacérès, Inst. scienc. mor. et pol. t. III, p. 4. La société, en constituant toute propriété, a trois objets en vue : rémunérer le travail, perpétuer la famille, accroître la richesse publique, Lamartine, Rapp. à la chambre des dép. Propriété litt.

    Nue propriété, voy. NU, n° 5.

  • 6La chose qui appartient en propre à quelqu'un. Ce champ est ma propriété. Ils [les hommes qui n'ont que leurs bras] seront libres de vendre leur travail à qui voudra le mieux payer ; cette liberté leur tiendra lieu de propriété, Voltaire, Dict. phil. Propriété.
  • 7Biens-fonds, terres, maisons. Il a vendu sa propriété. Cette belle propriété lui appartient. Ils achètent de grands biens pour les revendre en détail, et, de profession, décomposent les grandes propriétés, Courier, Lett. v. Ils disaient que, de mes trois maisons, la dernière doit retourner à Dieu ; les deux autres pourraient servir à recomposer une grande propriété pour le marquis, Courier, 2e lett. partic.

    La grande propriété, l'ensemble des grandes propriétés. Les partages prescrits par le Code civil ont beaucoup diminué en France la grande propriété.

    On dit de même : la petite, la moyenne propriété.

  • 8Propriété littéraire, droit que l'auteur d'un livre conserve sur son œuvre, quand il ne l'a point aliéné définitivement, et qu'il transmet à ses héritiers pour un temps limité par la loi. On dit de même : propriété artistique. De toutes les propriétés, la moins susceptible de contestation… c'est sans contredit celle des productions du génie ; et, si quelque chose doit étonner, c'est qu'il ait fallu reconnaître cette propriété, assurer son libre exercice par une loi positive ; c'est qu'une aussi grande révolution que la nôtre ait été nécessaire pour nous ramener sur ce point, comme sur tant d'autres, aux simples éléments de la justice la plus commune, Lakanal, Rapport à la Convention, 19 juillet 1793. Les uns disaient : la propriété des grandes œuvres de l'esprit est le patrimoine de la société avant d'être le domaine privé et utile d'une famille quelconque, Lamartine, Rapp. à la ch. des dép. Propr. litt. Les conditions de la propriété artistique ne sont pas identiquement les mêmes que les conditions de la propriété littéraire, Lamartine, ib.
  • 9Dans le langage mystique, état d'une âme propriétaire. Il est bien rare de trouver des âmes assez pures pour posséder purement et sans propriété le don de Dieu, Fénelon, t. XVIII, p. 357.

HISTORIQUE

XIIe s. Tresqu'à la saint Martin l'unt pur respit mené, Ainz qu'il eüst saisine de sa proprieté, Th. le mart. 120.

XIIIe s. As proprietés lors se tindrent, La terre meïsmes partirent, Et au partir bones [bornes] i mirent, la Rose, 9634. Poures estoit en sa riqueche, Et non poissans en sa nobleche, Sans eür en sa propreté, Et mendians en sa plenté, Gui de Cambrai, Barl. et Jos. p. 84. Li maistres dit que les proprietez de la chose sont tels que par eles puet [peut] li parleres dire et prover sa entencion ; de cele chose Tulles dit que ces proprietez sont en quatre manieres : une qui se tient en toute la chose, une autre qui se tient en la chose faisant, une autre qui est jointe à la chose, et une autre qui est environ la chose, Latini, Trésor, p. 532. Eslire celui cheval qui ait les proprietez et les tesches [qualités] qui besoignables sont à ce de quoi il doit servir, Latini, ib. p. 241. De ce avient toute descorde, que tu t'efforces de torner mes choses en ta proprieté, Latini, ib. p. 408.

XIVe s. L'aprentis demande quelz proprietez Dieu donna aux chiens, Modus, f° XXV, verso.

XVe s. Et ce qu'elles ont, habandonner En commun sanz propreté, Deschamps, Poésies mss. f° 408.

XVIe s. Il y peult avoir à cela quelque proprieté occulte, Montaigne, I, 184.

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Étymologie de « propriété »

Du latin prōprietās « caractère propre ; appartenance ; chose possédée ».
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Génev. proprîté ; prov. propiedad ; ital. proprietà ; du lat. proprietatem, qualité particulière et possession, de proprius, propre.

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Phonétique du mot « propriété »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
propriété prɔpriete

Fréquence d'apparition du mot « propriété » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « propriété »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « propriété »

  • La propriété est un piège : ce que nous croyons posséder nous possède.
    Alphonse Karr
  • La propriété est odieuse dans son principe et meurtrière dans ces effets.
    Gracchus Babeuf
  • La propriété littéraire est une propriété.
    Alphonse Karr — Les guêpes
  • La plupart des hommes ont, comme les plantes, des propriétés cachées que le hasard fait découvrir.
    François, duc de La Rochefoucauld — Maximes
  • Plus de propriété individuelle, la Terre n'est à personne, les fruits sont à tous le monde.
    Gracchus Babeuf
  • En amour, la possession n'est pas la propriété.
    Monseigneur Ghika
  • La nature a engendré le droit de communauté ; l’abus a fait le droit de propriété.
    Saint Ambroise de Milan
  • La propriété est un droit antérieur à la loi, puisque la loi n'aurait pour objet que de garantir la propriété.
    Frédéric Bastiat
  • Etre bavard, c’est une propriété de téléphones.
    Sholem Aleichem
  • Pour le papillon, la propriété, c'est le vol.
    Albert Willemetz
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Traductions du mot « propriété »

Langue Traduction
Anglais property
Espagnol propiedad
Italien proprietà
Allemand eigentum
Chinois 属性
Arabe خاصية
Portugais propriedade
Russe свойство
Japonais 財産
Basque jabetza
Corse pruprietà
Source : Google Translate API

Antonymes de « propriété »

Combien de points fait le mot propriété au Scrabble ?

Nombre de points du mot propriété au scrabble : 11 points

Propriété

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