Couleur

Définitions de « couleur »

Couleur - Nom commun

• Attribut de la lumière défini par sa distribution spectrale, responsable de la perception visuelle des objets.

  La gamme de couleurs où elle est baignée est d’une somptuosité que l’on ne peut décrire. Depuis le rouge et l’or jusqu’au violet céleste, toutes les teintes frappent ses murailles […].

• Aspect d'un objet déterminé par la manière dont il réfléchit ou transmet la lumière.

  C’est une féerie, une fantasmagorie de couleurs à donner la jaunisse à la Loïe Fuller, à faire sembler ternes les célèbres fontaines lumineuses.

• (En héraldique) Élément du blason qui n'est ni métal ni fourrure.

  Dans cet univers d'héraldique, la couleur se comprend comme un élément du blason qui n'est ni métal, ni fourrure; un pigment de noblesse gravé dans l'émail séculaire.

• Matière utilisée pour appliquer une teinte.

  Un régiment d’ouvriers et pas mal de jeunes apprentis colorent les images au pochoir. Armés d’un formidable pinceau, de forme spéciale, ils trempent d’un mouvement rythmé dans un pot de couleur pour le passer sur le patron, […].

• (Fig.) Style ou expression qui enrichit l'écriture ou la parole, comparable à la palette du peintre.

  L’importance accordée à l’oral dans cet apprentissage nous a fait choisir la prononciation restituée, la plus à même, selon nous, de rendre au grec ancien ses couleurs sonores.

• (Par ext., fig.) Aspect ou interprétation que prennent les faits sous l'influence des circonstances.

  Le scandale, sous la couleur de la politique, est devenu un écran de fumée dissimulant le véritable enjeu : la transparence de l'action publique.

• (Fig.) Prétexte fallacieux utilisé pour masquer une vérité inavouable.

  Une autre calomniatrice se joignit à elle, & sçut donner de telles couleurs a ses impostures qu'elle les fit croire enfin à plusieurs.

• Teinture artificielle appliquée sur les cheveux.

  Dans le salon de coiffure bruyant, une femme attendait patiemment que la couleur prenne sur ses cheveux fraîchement éclaircis.

• Nuance du visage reflétant une émotion ou l'état de santé.

  Les Liméniennes ont toutes de belles couleurs, les lèvres d’un rouge vif, de beaux cheveux noirs et bouclés naturellement, des yeux noirs d’une expression indéfinissable d’esprit, de fierté et de langueur ; […].

• "Ensemble des quatre enseignes du jeu français : cœurs (♥), carreaux (♦), trèfles (♣) et piques (♠)."

  Dans le monde impitoyable du poker, la couleur de vos cartes, c'est-à-dire l'enseigne - cœurs, carreaux, trèfles ou piques - peut signifier la différence entre un triomphe écrasant et une défaite amère.

• "Combinaison au poker incluant cinq cartes d'une même enseigne."

  Dans l'univers tactique du poker, la couleur représente une main puissante, sertissant cinq cartes d'une même enseigne, un atout qui peut renverser le jeu en un clin d'œil.

• "Classification ethnique basée sur la pigmentation cutanée."

  "Le Sup∴ Cons∴ déclare en conséquence que la Maçonnerie n’admet comme condition de l’entrée d’un profane dans la famille Maçonnique, aucune distinction de couleur, de nationalité ou de croyance religieuse.

• (Phys.) Caractéristique quantique attribuée aux quarks et antiquarks.

  La couleur, en physique, n'est pas une qualité esthétique, mais une propriété quantique attribuée aux acteurs subatomiques que sont les quarks et antiquarks.

• (Plur.) Emblèmes nationaux ou maritimes exprimés par des drapeaux ou pavillons.

  Les menaces visaient surtout les couleurs que portait le cavalier et non le cavalier lui-même. Ces couleurs, cette livrée, comme on disait alors, devait être bien détestée, car des regards de haine la suivaient, des poings se tendaient.

• (Ext.) Qualification de la pigmentation cutanée autre que blanche.

  Demain, j'irai faire un tour au « tata » sénégalais de Chasselay où sont enterrés cent et plus braves soldats de couleur, morts pour nous, à l’insu de tous, voire d’eux-mêmes, qui ne comprirent rien à rien.

• (Cartogr.) Perception psycho-physiologique provoquée par l'observation d'une surface teintée.

  Dans le monde de la cartographie, la couleur n'est pas qu'une simple teinture esthétique, elle est une perception psycho-physiologique qui éveille notre sens de l'observation et enrichit notre compréhension du territoire.

Étymologie de « couleur »

Évolution historique de l’usage du mot « couleur » depuis 1800

Synonymes de « couleur »

• coloris
• tonalité
• carnation
• coloration
• ton
• nuance
• relief
• peinture
• aspect
• éclat
• allure

Antonymes de « couleur »

• banalité
• blanc
• forme
• grisaille
• noir
• platitude
• pâleur

Citations contenant le mot « couleur »

• Femme nue, femme noireVêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté !J’ai grandi à ton ombre ; la douceur de tes mains bandait mes yeux.Et voilà qu’au cœur de l’Été et de Midi, je te découvre Terre promise, du haut d’un haut col calcinéEt ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l’éclair d’un aigle.Femme nue, femme obscureFruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma boucheSavane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d’EstTam-tam sculpté, tam-tam tendu qui grondes sous les doigts du VainqueurTa voix grave de contralto est le chant spirituel de l’Aimée.Femme nue, femme obscureHuile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l’athlète, aux flancs des princes du MaliGazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peauDélices des jeux de l’esprit, les reflets de l’or rouge sur ta peau qui se moireA l’ombre de ta chevelure, s’éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.Femme nue, femme noireJe chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’ÉternelAvant que le Destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.

• Quand je n'ai pas de bleu, je mets du rouge.

• Elle est debout sur mes paupièresEt ses cheveux sont dans les miens,Elle a la forme de mes mains,Elle a la couleur de mes yeux,Elle s’engloutit dans mon ombreComme une pierre sur le ciel.Elle a toujours les yeux ouvertsEt ne me laisse pas dormir.Ses rêves en pleine lumièreFont s’évaporer les soleils,Me font rire, pleurer et rire,Parler sans avoir rien à dire.

• L’huître, de la grosseur d’un galet moyen, est d’une apparence plus rugueuse, d’une couleur moins unie, brillamment blanchâtre. C’est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l’ouvrir : il faut alors la tenir au creux d’un torchon, se servir d’un couteau ébréché et peu franc, s’y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s’y coupent, s’y cassent les ongles : c’est un travail grossier. Les coups qu’on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d’une sorte de halos.À l’intérieur l’on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d’en dessus s’affaissent sur les cieux d’en dessous, pour ne plus former qu’une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l’odeur et à la vue, frangé d’une dentelle noirâtre sur les bords.Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d’où l’on trouve aussitôt à s’orner.

• Femme nue, femme noireVétue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beautéJ’ai grandi à ton ombre ; la douceur de tes mains bandait mes yeuxEt voilà qu’au cœur de l’Eté et de Midi,Je te découvre, Terre promise, du haut d’un haut col calcinéEt ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l’éclair d’un aigleFemme nue, femme obscureFruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma boucheSavane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d’EstTamtam sculpté, tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueurTa voix grave de contralto est le chant spirituel de l’AiméeFemme noire, femme obscureHuile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l’athlète, aux flancs des princes du MaliGazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau.Délices des jeux de l’Esprit, les reflets de l’or rongent ta peau qui se moireA l’ombre de ta chevelure, s’éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.Femme nue, femme noireJe chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’EternelAvant que le destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.

• Je suis de la couleur de ceux qu'on persécute !

• Petite silhouette bleue parmi les passants, comme l’apparition d’un geai qui cours toujours au-delà des bornes dans la rue printanière ou même au Luxembourg derrière un ballon, une idée, une simple couleur goûte, ma chérie, à la pulpe de la vie tandis que nous gardons pour toi le souci des barrières en tout genre comme l’écorce amère, indispensable à sa conservation.

• Les couleurs dans la peinture sont comme des leurres qui persuadent les yeux, comme la beauté des vers dans la poésie.

Traductions du mot « couleur »

Sources et ressources complémentaires

• Définitions du Wiktionnaire
• Définitions de l'Encyclopédie (1re édition - 1751)
• Définitions du Littré (1872-1877)
• Définitions du TLFi
• Définitions du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
• Synonymes de couleur sur lebonsynonyme.fr
• Citations du mot « couleur » (63)