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Devant
Définitions de « devant »
Devant - Préposition
-
En position opposée ou face à quelqu'un ou quelque chose, souvent avec une notion de barrière visuelle ou physique.
Se mettre devant quelqu’un pour lui barrer le passage. — Regarder devant soi. — Avoir toujours une chose devant les yeux. — Passer devant quelqu’un sans le voir.
-
Indique la position en avant de soi.
Porter quelque chose devant soi.
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(Par extension) En présence de personnes ou d'une instance pour témoigner ou être jugé.
Parler devant une grande assemblée. — Cela fut dit devant plus de vingt personnes, devant des témoins. — Cette affaire a été portée devant le tribunal.
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(Désuet) Avant un moment donné dans le temps; antérieurement.
"Elle appela la servante qui se montra plus empressée et plus effarée que "devant" et qui disparut sur l’ordre d’avertir mademoiselle Alexandre que M. Sylvestre Bonnard, membre de l’Institut, l’attendait au parloir."
Devant - Adverbe
-
Situation géographique d'un objet ou d'une personne se trouvant face à un autre, dans la direction qu'il regarde ou vers laquelle il est tourné.
Les sablières actuelles sont à vapeur, une tuyauterie munie d'un éjecteur entraîne le sable avec un jet de vapeur et le projette devant les roues.,
— Serge Breval, La locomotive à vapeur -
En présence de quelqu’un ou quelque chose, souvent pour souligner une réaction ou attitude face à cela.
Notre incompréhension devant l’inconnu a dressé aux quatre coins du monde un atlas mythologique. Des centaines d'endroits où la virginité et le merveilleux se sont mués en eldorados, en paradis perdus, en enfers verts, en mirages et en abîmes.
— Michel Udiany, L'histoire des mondes imaginaires: De la Tour de Babel à l'Atlantide
Devant - Nom commun
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Partie antérieure ou côté avant.
Le papier filigrané destiné à former le devant des cartes désignées ci-dessus, sera fabriqué et fourni par la régie ; les fabricans ne pourront point en employer d'autre.
— Arrêté du Directoire exécutif qui détermine le mode de perception et fixe le montant du droit de timbre sur les cartes à jouer, 3 pluviôse an VI -
(En peinture) Premiers plans d'un tableau.
Dans son chef-d'œuvre, l'artiste a su habilement manier le contraste lumineux entre le devant du tableau, animé par des figures vivantes, et l'arrière-plan enveloppé dans une brume mystérieuse.
— (Citation fictive)
Expressions liées
- Ainsi que dû
- Aller droit devant soi (progresser en ligne droite, sans se détourner de sa route.)
-
Au-devant
Au-devant, dans l'enfoncement sombre d'un angle de mur,
— Goncourt, Sœur Philom. -
Au-devant de
L'homme accepte toujours le risque; il va moins au-devant de la mort à coup sûr
— Renan, Avenir de la science -
Avoir de l'argent devant soi (posséder de l'argent en réserve.)
Dans la vie, tout le monde veut avoir de l'argent devant soi, mais peu comprennent que le véritable trésor est le temps qu'on passe avec ceux qu'on aime.
— Émile Dubois, Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle -
Avoir du temps devant soi (disposer d'un laps de temps pour réaliser quelque chose.)
Ce qu’il faut avant tout, dans cet ordre de choses, c’est avoir du temps devant soi.
— Ernest Mercier, Histoire de l’Afrique septentrionale (Berbérie) depuis les temps les plus reculés jusqu’a la conquête française (1830 - Bâtir sur le devant (grossir, être enceinte)
- C'est une chose qui se doit
- Ce qui se doit
- Cela devait arriver (c'était inéluctable, inévitable.)
- Cela devait finir comme cela (c'était inéluctable, inévitable.)
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Comme devant
Ce qu'il y a de sûr, c'est que ce Dieu nouveau se réveillera un jour, après la fête, sur son autel, pauvre, nu, pleurant, gémissant, et Gros-Jean comme devant.
— Quinet, Allemagne et Italie -
Comme il se doit (comme il convient, comme il le faut.)
Comme il se doit dans la bonne société française, les hommes parlaient entre eux
— Aragon, Beaux quartier -
De devant (du devant, d'en face de.)
Assis sur la banquette de devant
— Zola, Nana - De devant quelque chose (d'avant quelque chose.)
- De-devant
- Devant cet état de chose, devant de tels arguments
- Devant de cheminée
- Devant exprime l'antériorité spatiale
- Devant que + subj avant que
- Devoir de reste (avoir à acquitter un surplus de dette.)
- Devoir la vie à quelqu'un
- Devoir plus d'argent qu'on n'est gros (devoir énormément d'argent)
- Devoir réparation (devoir une somme d'argent en compensation d'un dommage que l'on a causé.)
- Devoir son nom à, son succès à
- Devoir une belle, une fière chandelle à quelqu'un
- Devoir, auxil de mode
- Dussé-je en mourir
- En devoir à quelqu'un (l'avoir offensé et s'exposer à une vengeance)
- Etre gros-jean comme devant (être au même point qu'avant)
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Fais ce que dois (agis comme tu dois le faire, en conscience)
Heurtebise ne t'écarte Plus de mon âme, j'accepte; Fais ce que dois, beauté. 1916-
— Cocteau, Poèmes - Il croit toujours qu'on lui en doit de reste (il n'est jamais satisfait de ce qu'on fait pour lui)
- Il doit venir demain, d'un moment à l'autre
- Il lui doit tout
- Il veut ne rien devoir à personne
- Ils ne s'en doivent guère (sous le rapport des défauts ils se valent)
- Je dois m'être trompé
- Je lui dois bien ça (il mérite cela pour le bienfait qu'il m'a témoigné.)
- Je vous dois cet avis, cette justice
- Je vous dois compte de sa conduite
- La justice qui lui est due
- La loi doit protection à la veuve et à l'orphelin
- La moisson doit commencer bientôt
- La vérité doit être cherchée
- Le dommage dont il sera dû réparation
- Le respect dû à sa personne
- Les choses ont dû se passer comme ça
- Les choses qu'on doit savoir
- Les enfants doivent obéir à leurs parents
- Les époux se doivent assistance et fidélité
- N'en devoir guère (ne pas céder, en qualité, à quelqu'un ou à quelque chose)
-
Par devant
Par devant notaire
— auteur - Par devant quelque chose, quelqu'un
- Partir, sortir les pieds devant (partir, sortir mort, réduit à l'état de cadavre)
- Pouvoir et devoir
- Pouvoir ou devoir
- Prendre le(s) devant(s)
- Quand je devrais y laisser des plumes
- Quand on doit, il faut payer ou agréer (s'acquitter en espèces ou, à défaut, en bonnes paroles, en promesses)
- Qui doit a tort (le tort est toujours du côté du débiteur)
- Qui nous doit nous demande (Se dit lorsqu'on a sujet de se plaindre de la personne même qui se plaint)
- Qui terme a ne doit rien (l'acquittement d'une dette n'est pas exigible avant le terme fixé.)
- Se devoir à son travail, à sa tâche
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Sens devant derrière (dans une position telle que ce qui se trouve derrière devrait être devant et inversement dans un très grand désordre.)
Nos corsages mis sens devant derrière
— Sand, Histoire de ma vie - Si cela doit se produire un jour
- Tout doit sur terre mourir un jour
- Un chemin dut être frayé
- Vous auriez dû y penser plus tôt
- Vous devez faire erreur
- Vous devez vous tromper
- Vous devriez dormir, à l'heure qu'il est
- Vêtement déchiré devant
- Ça doit venir du foie
- Ça ne se doit pas (cela ne se fait pas.)
-
Ça se doit (c'est une chose due)
Et ça coûte pas beaucoup, les grand'mercis, et ça montre qu'on est bien élevé, et puis ça se doit
— Jean Giono, Regain - Être dû à (être causé par, provoqué par)
- Être vent devant (Se dit d'un navire qui est debout au vent, qui reçoit le vent sur ses voiles en le prenant de devant)
Étymologie de « devant »
Du préfixe de et avant. Vers 980, davant, davan (formes de Provence).Usage du mot « devant »
Évolution historique de l’usage du mot « devant » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « devant » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « devant »
Antonymes de « devant »
Citations contenant le mot « devant »
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Ce soir, nous sommes deux devant ce fleuve qui déborde de notre désespoir. Nous ne pouvons même plus penser. Les paroles s’échappent de nos bouches tordues, et, lorsque nous rions, les passants se retournent, effrayés, et rentrent chez eux précipitamment.On ne sait pas nous mépriser.« Nous pensons aux lueurs des bars, aux bals grotesques dans ces maisons en ruines où nous laissions le jour. Mais rien n’est plus désolant que cette lumière qui coule doucement sur les toits à cinq heures du matin. Les rues s’écartent silencieusement et les boulevards s’animent: un promeneur attardé sourit près de nous. Il n’a pas vu nos yeux pleins de vertiges et il passe doucement. Ce sont les bruits des voitures de laitiers qui font s’envoler notre torpeur et les oiseaux montent au ciel chercher une divine nourriture.Aujourd’hui encore( mais quand donc finira cette vie limitée) nous irons retrouver les amis, et nous boirons les mêmes vins. On nous verra encore aux terrasses des cafés.Il est loin, celui qui sait nous rendre cette gaieté bondissante. Il laisse s’écouler les jours poudreux et il n’écoute plus ce que nous disons. » Est-ce que vous avez oublié nos voix enveloppées d’affections et nos gestes merveilleux? Les animaux des pays libres et des mers délaissées ne vous tourmentent-ils plus? Je vois encore ces luttes et ces outrages rouges qui nous étranglaient. Mon cher ami, pourquoi ne voulez-vous plus rien dire de vos souvenirs étanches? L’air dont hier encore nous gonflions nos poumons devient irrespirable. Il n’y a plus qu’à regarder droit devant soi, ou à fermer les yeux: si nous tournions la tête, le vertige ramperait jusqu’à nous.Itinéraires interrompus et tous les voyages terminés, est-ce que vraiment nous pouvons les avouer ? Les paysages abondants nous ont laisser un goût amer sur les lèvres. Notre prison est construite en livres aimés, mais nous ne pouvons plus nous évader, à cause de toutes ces odeurs passionnés qui nous endorment.
André Breton et Philippe Soupault — Les Champs magnétiques -
Devant un vaincu incline-toi plus bas que devant un vainqueur.
Lina Ritter — Elsässesche Haïku -
Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone, c’est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout… Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent qu’elle s’éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir.Le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle, l’heureuse Ismène, c’est Hémon, le fils de Créon. Il est le fiancé d’Antigone. Tout le portait vers Ismène : son goût de la danse et des jeux, son goût du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi, car Ismène est bien plus belle qu’Antigone ; et puis un soir, un soir de bal où il n’avait dansé qu’avec Ismène, un soir où Ismène avait été éblouissante dans sa nouvelle robe, il a été trouver Antigone qui rêvait dans un coin, comme en ce moment, ses bras entourant ses genoux, et il lui a demandé d’être sa femme. Personne n’a jamais compris pourquoi. Antigone a levé sans étonnement ses yeux graves sur lui et elle lui a dit « oui » avec un petit sourire triste… L’orchestre attaquait une nouvelle danse, Ismène riait aux éclats, là-bas, au milieu des autres garçons, et voilà, maintenant, lui, il allait être le mari d’Antigone. Il ne savait pas qu’il ne devait jamais exister de mari d’Antigone sur cette terre et que ce titre princier lui donnait seulement le droit de mourir.Cet homme robuste, aux cheveux blancs, qui médite là, près de son page, c’est Créon. C’est le roi. Il a des rides, il est fatigué. Il joue au jeu difficile de conduire les hommes. Avant, du temps d’Œdipe, quand il n’était que le premier personnage de la cour, il aimait la musique, les belles reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes. Mais Œdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches, et il a pris leur place.Quelquefois, le soir, il est fatigué, et il se demande s’il n’est pas vain de conduire les hommes. Si cela n’est pas un office sordide qu’on doit laisser à d’autres, plus frustes… Et puis, au matin, des problèmes précis se posent, qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée.La vieille dame qui tricote, à côté de la nourrice qui a élevé les deux petites, c’est Eurydice, la femme de Créon. Elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu’à ce que son tour vienne de se lever et de mourir. Elle est bonne, digne, aimante. Elle ne lui est d’aucun secours. Créon est seul. Seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui.Ce garçon pâle, là-bas, au fond, qui rêve adossé au mur, solitaire, c’est le Messager. C’est lui qui viendra annoncer la mort d’Hémon tout à l’heure. C’est pour cela qu’il n’a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres. Il sait déjà…Enfin les trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes, leurs chapeaux sur la nuque, ce sont les gardes. Ce ne sont pas de mauvais bougres, ils ont des femmes, des enfants, et des petits ennuis comme tout le monde, mais ils vous empoigneront les accusés le plus tranquillement du monde tout à l’heure. Ils sentent l’ail, le cuir et le vin rouge et ils sont dépourvus de toute imagination. Ce sont les auxiliaires toujours innocents et toujours satisfaits d’eux-mêmes, de la justice. Pour le moment, jusqu’à ce qu’un nouveau chef de Thèbes dûment mandaté leur ordonne de l’arrêter à son tour, ce sont les auxiliaires de la justice de Créon.Et maintenant que vous les connaissez tous, ils vont pouvoir vous jouer leur histoire. Elle commence au moment où les deux fils d’Œdipe, Étéocle et Polynice, qui devaient régner sur Thèbes un an chacun à tour de rôle, se sont battus et entre-tués sous les murs de la ville, Étéocle l’aîné, au terme de la première année de pouvoir, ayant refusé de céder la place à son frère. Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagnés à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes. Maintenant la ville est sauvée, les deux frères ennemis sont morts et Créon, le roi, a ordonné qu’à Étéocle, le bon frère, il serait fait d’imposantes funérailles, mais que Polynice, le vaurien, le révolté, le voyou, serait laissé sans pleurs et sans sépulture, la proie des corbeaux et des chacals… Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort.Pendant que le Prologue parlait, les personnages sont sortis un à un. Le Prologue disparaît aussi. L’éclairage s’est modifié sur la scène. C’est maintenant une aube grise et livide dans une maison qui dort. Antigone entr’ouvre la porte et rentre de l’extérieur sur la pointe de ses pieds nus, ses souliers à la main. Elle reste un instant immobile à écouter. La nourrice surgit.
Jean Anouilh — Antigone -
Le moi, devant autrui, est infiniment responsable.
Emmanuel Levinas -
La raison est virile devant l'objet, puérile devant le récit.
Émile Chartier, dit Alain — Vigiles de l'esprit, Gallimard -
Comment vivre sans inconnu devant soi ?
René Char — Fureur et mystère -
Une longue jeunesse est devant les choses.
Roger Bordier — La Grande Vie -
La photographie ? Une lâcheté devant le souvenir.
Didier Le Pêcheur — Les Hommes immobiles
Traductions du mot « devant »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | in front of |
Espagnol | delante |
Italien | di fronte a |
Allemand | vor dem |
Chinois | 在...前面 |
Arabe | أمام |
Portugais | em frente de |
Russe | впереди |
Japonais | の前に |
Basque | aurrean |
Corse | di fronte à |