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Dresser
Définitions de « dresser »
Dresser - Verbe
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Se mettre ou mettre en position verticale.
Dans une cour à demi couverte, sur une espèce d’estrade, se dressaient les bois de la guillotine et, devant, les forçats se tenaient à genoux.
— Francis Carco, Maman Petitdoigt : II -
(Marine) Concernant des termes techniques propres au domaine maritime.
En mer, dresser ne signifie pas élever, mais c'est une manoeuvre de navigation qui consiste à disposer, régler les voiles d'un navire.
— (Citation fictive) -
(Botanique) Se dit des éléments végétaux formant un angle très aigu avec la tige principale.
Dans la lumière matinale, les feuilles s'élançaient, dressées contre la tige principale, formant un angle aigu digne d'une oeuvre architecturale naturelle.
— (Citation fictive) -
(Art & Jardinage) Rendre lisse et droit ou préparer et organiser avec soin.
Dans l'université de la vie, chaque jardinier est un artiste qui sait dresser son tableau végétal avec une précision et une délicatesse sans égales.
— (Citation fictive) -
Ériger, élever ou lever une chose ou un être.
Un oryx aux cornes effilées dressa la tête et interrompit sa mastication.
— Olivier Deck, La Neige éternelle -
Assembler, construire ou monter par assemblage de parties.
La réussite du Charbonnier dépend le plus souvent de la bonne méthode avec laquelle le bois a été dressé au fourneau.
— Nicolas Baudeau, Nouvelles éphémérides économiques -
Préparer, arranger, mettre en condition.
Dresser la table.
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Concevoir ou établir avec soin et précision, particulièrement pour des oeuvres ou projets nécessitant une attention méticuleuse.
Notre incompréhension devant l’inconnu a dressé aux quatre coins du monde un atlas mythologique. Des centaines d'endroits où la virginité et le merveilleux se sont mués en eldorados, en paradis perdus, en enfers verts, en mirages et en abîmes.
— Michel Udiany, L'histoire des mondes imaginaires: De la Tour de Babel à l'Atlantide -
Rédiger selon un format ou une structure conventionnelle.
Je puis vous lire le rapport que j’ai dressé.
— Georges Simenon, Le Blanc à lunettes -
Former ou habituer à adopter certains comportements; pour les animaux signifie dompter; pour les humains équivaut à instruire.
Souvent encore il dressait les chevaux rétifs.
— André Gide, Thésée
Expressions liées
- Dresser (une personne ou un groupe) contre (une personne ou un groupe) (mettre en opposition.)
- Dresser du linge (le repasser.)
- Dresser l'échelle contre le mur
- Dresser la tête
- Dresser pour la chasse
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Dresser ses batteries (préparer un plan de bataille, prendre des mesures pour faire réussir un projet)
Dans les méandres de la vie, il est parfois crucial de dresser ses batteries pour affronter l'incertitude avec détermination.
— Alain Dupont, Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle - Dresser un lit
- Dresser un mur, des statues
- Dresser à la pêche des noyés
- Dresser à mordre
- Les cheveux se dressent (sur la tête), faire dresser les cheveux (sur la tête) (pour marquer qu'un événement cause de la frayeur.)
- Se dresser brusquement
- Se dresser contre (quelqu'un ou quelque chose) (s'opposer à.)
- Se dresser dans son lit, se dresser sur son séant
- Se dresser sur ses ergots (avoir une attitude hautaine.)
- Se faire dresser le poil (Être obligé d'obéir, de suivre le règlement)
- Un bon oiseau se dresse de lui-même (Pour signifier que lorsqu'on est né avec des dispositions, l'instruction est moins pénible)
Étymologie de « dresser »
Du bas latin directiare (« redresser, mettre droit »), formé sur directus (« droit »). En ancien français, on trouve « tenir droit, lever » en 1050 et « se lever » en 1100. Le terme a aussi évolué dans d'autres langues romanes, comme le Berry (se dresser, se derser, s'habiller), le normand (se drechier, s'habiller), le picard (drécher), le provençal (dressar, dreissar, dreçar), l'ancien espagnol (derezar), et l'italien (drizzare, dirizzare). Ces formes suggèrent une étymologie di-rizzare, de-rezar, du préfixe di ou de, et un verbe fictif rectiare, rendre droit, dérivé de rectus, droit. Le français dresser, drecier, drechier serait pour de-resser,-recier,-rechier. Le sens d'habiller qu'a eu dresser est demeuré dans l'anglais : to dress, habiller.Usage du mot « dresser »
Évolution historique de l’usage du mot « dresser » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « dresser » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « dresser »
Antonymes de « dresser »
Citations contenant le mot « dresser »
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Percevoir l’esprit de chacune des religions est plus important que de dresser la liste des fêtes ou des règles alimentaires.
Roger-Pol Droit — Les religions expliquées à ma fille -
Etre jeune, c'est être spontané, rester proche des sources de la vie, pouvoir se dresser et secouer les chaînes d'une civilisation périmée, oser ce que d'autres n'ont pas eu le courage d'entreprendre ; en somme, se replonger dans l'élémentaire.
Thomas Mann — Le docteur Faustus -
Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone, c’est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout… Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent qu’elle s’éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir.Le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle, l’heureuse Ismène, c’est Hémon, le fils de Créon. Il est le fiancé d’Antigone. Tout le portait vers Ismène : son goût de la danse et des jeux, son goût du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi, car Ismène est bien plus belle qu’Antigone ; et puis un soir, un soir de bal où il n’avait dansé qu’avec Ismène, un soir où Ismène avait été éblouissante dans sa nouvelle robe, il a été trouver Antigone qui rêvait dans un coin, comme en ce moment, ses bras entourant ses genoux, et il lui a demandé d’être sa femme. Personne n’a jamais compris pourquoi. Antigone a levé sans étonnement ses yeux graves sur lui et elle lui a dit « oui » avec un petit sourire triste… L’orchestre attaquait une nouvelle danse, Ismène riait aux éclats, là-bas, au milieu des autres garçons, et voilà, maintenant, lui, il allait être le mari d’Antigone. Il ne savait pas qu’il ne devait jamais exister de mari d’Antigone sur cette terre et que ce titre princier lui donnait seulement le droit de mourir.Cet homme robuste, aux cheveux blancs, qui médite là, près de son page, c’est Créon. C’est le roi. Il a des rides, il est fatigué. Il joue au jeu difficile de conduire les hommes. Avant, du temps d’Œdipe, quand il n’était que le premier personnage de la cour, il aimait la musique, les belles reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes. Mais Œdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches, et il a pris leur place.Quelquefois, le soir, il est fatigué, et il se demande s’il n’est pas vain de conduire les hommes. Si cela n’est pas un office sordide qu’on doit laisser à d’autres, plus frustes… Et puis, au matin, des problèmes précis se posent, qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée.La vieille dame qui tricote, à côté de la nourrice qui a élevé les deux petites, c’est Eurydice, la femme de Créon. Elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu’à ce que son tour vienne de se lever et de mourir. Elle est bonne, digne, aimante. Elle ne lui est d’aucun secours. Créon est seul. Seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui.Ce garçon pâle, là-bas, au fond, qui rêve adossé au mur, solitaire, c’est le Messager. C’est lui qui viendra annoncer la mort d’Hémon tout à l’heure. C’est pour cela qu’il n’a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres. Il sait déjà…Enfin les trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes, leurs chapeaux sur la nuque, ce sont les gardes. Ce ne sont pas de mauvais bougres, ils ont des femmes, des enfants, et des petits ennuis comme tout le monde, mais ils vous empoigneront les accusés le plus tranquillement du monde tout à l’heure. Ils sentent l’ail, le cuir et le vin rouge et ils sont dépourvus de toute imagination. Ce sont les auxiliaires toujours innocents et toujours satisfaits d’eux-mêmes, de la justice. Pour le moment, jusqu’à ce qu’un nouveau chef de Thèbes dûment mandaté leur ordonne de l’arrêter à son tour, ce sont les auxiliaires de la justice de Créon.Et maintenant que vous les connaissez tous, ils vont pouvoir vous jouer leur histoire. Elle commence au moment où les deux fils d’Œdipe, Étéocle et Polynice, qui devaient régner sur Thèbes un an chacun à tour de rôle, se sont battus et entre-tués sous les murs de la ville, Étéocle l’aîné, au terme de la première année de pouvoir, ayant refusé de céder la place à son frère. Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagnés à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes. Maintenant la ville est sauvée, les deux frères ennemis sont morts et Créon, le roi, a ordonné qu’à Étéocle, le bon frère, il serait fait d’imposantes funérailles, mais que Polynice, le vaurien, le révolté, le voyou, serait laissé sans pleurs et sans sépulture, la proie des corbeaux et des chacals… Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort.Pendant que le Prologue parlait, les personnages sont sortis un à un. Le Prologue disparaît aussi. L’éclairage s’est modifié sur la scène. C’est maintenant une aube grise et livide dans une maison qui dort. Antigone entr’ouvre la porte et rentre de l’extérieur sur la pointe de ses pieds nus, ses souliers à la main. Elle reste un instant immobile à écouter. La nourrice surgit.
Jean Anouilh — Antigone -
Quand on veut dresser sa conscience, elle vous embrasse, en vous mordant.
Friedrich Nietzsche — Par-delà bien et mal, 1886 -
Comment dresser son chien, je vous partage mon expérience et mes conseils
Woopets — Comment dresser son chien, je vous partage mon expérience et mes conseils -
S'ouvrir à une personne, c'est souvent la dresser contre soi.
Jeanne d'Arc Jutras — Plaxie Pilon -
L'homme ne cherche que des prétextes à vivre, c'est-à-dire à dresser une image de son orgueil.
Edgar Faure — Montaigne et ses trois premiers-nés -
Exister, c'est se dresser, se détacher de l'arrière-plan. Vous ne pensez pas, vous n'existez pas vraiment si vous n'êtes pas prêts à risquer jusqu'à votre équilibre dans le jugement de votre existence.
Frank Herbert — Les enfants de Dune
Traductions du mot « dresser »
Langue | Traduction |
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Anglais | to draw up |
Espagnol | entrenar |
Italien | redigere |
Allemand | zu erstellen |
Chinois | 制定 |
Arabe | لوضع |
Portugais | para desenhar |
Russe | составить |
Japonais | 作成する |
Basque | marrazteko |
Corse | redigisce |