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Couper
[kupe]
Définitions de « couper »
Couper - Verbe
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Trancher un corps solide en parties distinctes à l'aide d'un instrument affilé.
Elle tira du réfrigérateur une assiette de fromage. Il coupa une tranche d’emmental et la mâcha lentement, alternant une bouchée de fromage et une de pain.
— Gerald Messadie, Un espoir aussi fort -
Diviser en deux ou plusieurs segments ou morceaux.
Poursuivant des cavaliers ennemis sur la grande route dans la direction de Gérone, [Sans-Gêne] reconnaît que plusieurs d'entre eux portent l'uniforme des émigrés français. Elle leur crie qu'ils vont être coupés, et leur indique le bon chemin avec le conseil de fuir au galop.
— Émile Cère, Madame Sans-Gêne et les femmes soldats -
(Par extension) Façonner selon les techniques spécifiques du domaine concerné.
Le tailleur, avec une précision d'orfèvre, a coupé le tissu selon des lignes parfaites, témoignant de son art consommé.
— (Citation fictive) -
(Médecine) Procéder à la castration.
Dans la procédure médicale, couper renvoie à l'acte chirurgical irréversible de castration pratiqué dans certains cas spécifiques.
— (Citation fictive) -
(Jeux) Diviser un paquet de cartes en deux parties distinctes avant distribution par le donneur.
Dans l'atmosphère feutrée du casino, l'enjeu était élevé et la tension palpable, quand vint le moment fatidique de couper le paquet de cartes.
— (Citation fictive) -
(Jeux de cartes) Jouer une carte d'atout en l'absence de la couleur demandée, action souvent décisive pour remporter le pli.
Dans l'ultime manche, Bernard, le visage tendu, coupa soudain avec l'as de coeur, remportant ainsi le pli et étonnant tous les autres joueurs.
— (Citation fictive) -
(Fig.) Séparer, éloigner d'un point de vue moral ou intellectuel.
L’universalisme des Lumières était déjà accusé de couper l’homme de ses racines pour dessiner un être abstrait et désincarné, détourné de l’ordre naturel divin.
— Ariane Chemin, Vincent Martigny -
(Cuisine) Diluer un liquide avec un autre moins puissant, typiquement avec de l'eau.
Dans le monde de la cuisine, pour adoucir le goût d'un bouillon trop puissant ou d'un vin trop riche, le chef peut choisir de 'couper' le liquide avec un autre moins robuste, souvent de l'eau, à la manière d'un peintre qui dilue sa peinture sur sa palette.
— (Citation fictive) -
(Sports) Frapper la balle de manière à modifier sa trajectoire et sa vitesse lors du rebond.
Dans un mouvement technique parfait, le tennisman a coupé la balle si intensément qu'elle a désarçonné son adversaire avec sa trajectoire imprévisible.
— (Citation fictive) -
Franchir ou traverser un espace.
Le plus souvent des observations ultérieures permettent de rectifier les erreurs d'un premier résultat : c'est ainsi qu'on avait cru d'abord que Nysa devait couper l'orbite de Mars, tandis qu'elle est toujours à 15 millions de lieues au moins au-dessus de cette planète.
— G. Lespiault, « Note sur les petites planètes situées entre Mars et Jupiter » -
Croiser ou intercepter le parcours ou la trajectoire d'une autre chose.
Le navire ennemi a coupé notre route, nous obligeant à changer brusquement de cap.
— (Citation fictive) -
"Interrompre" quelqu’un dans sa parole par intervention soudaine.
"Couper la parole à quelqu’un : L’interrompre en prenant la parole, ou lui imposer silence."
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(Intrans.) Posséder une capacité à trancher ou à séparer matériellement par une action directe.
Dans le tumulte de la rédaction, la plume du journaliste coupait l'air avec autant de précision qu'une lame acérée tranche une feuille de papier.
— (Citation fictive) -
(Intrans.) Emprunter le trajet le plus court entre deux points.
Dans sa course effrénée contre la montre, il choisit de couper par le parc, raccourcissant son chemin de plusieurs minutes cruciales.
— (Citation fictive) -
(Intransitif, Escrime) Consiste à terminer le mouvement de l'épée en la faisant passer au-dessus de la pointe de celle de l'adversaire.
Dans le feu de l'escrime, il faut savoir couper : terminer astucieusement son geste en faisant passer son épée au-dessus de celle de l'adversaire.
— (Citation fictive) -
(Intransitif, Danse) Réaliser une figure spécifique nommée coupé.
Dans un mouvement gracieux et précis, la danseuse a réalisé un coupé parfait, comme une étoile filante sur la scène.
— (Citation fictive) -
(Pronominal) Faire une entaille ou une incision dans la chair.
Dans son dernier article, l'auteur décrit avec une précision chirurgicale comment le chirurgien s'est coupé au scalpel, faisant une entaille profonde dans sa propre chair.
— (Citation fictive) -
(Pronominal) Se détériorer rapidement aux endroits soumis à des plis fréquents.
La toile de son jean, constamment pliée à l'articulation du genou, s'est coupée, laissant apparaître un trou béant.
— (Citation fictive) -
(Pronominal, Figuré) Contradire ses propres affirmations ou révéler involontairement un secret que l'on souhaitait garder.
Dans son élan, le politicien s'est coupé en direct à la radio, révélant malencontreusement les dessous de son projet encore confidentiel.
— (Citation fictive) -
(Réciproque) Se rencontrer en se croisant.
Comme deux navires perdus dans une mer agitée, nos regards se sont coupés sans jamais vraiment se croiser.
— (Citation fictive) -
Être dupé ou trompé, adhérer naïvement à une fausseté.
— Ça ne peut pas réussir. Personne n’y coupera une minute. — (Jules Romains, Les Copains, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 168)
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(Intransitif) Procéder à l'exécution capitale par guillotine.
— Pardon, lui dis-je, si je vous coupe, comme disait Samson au poète André de Chénier, mais il me semble que tout cela, pour si flatteur qu’il vous paraisse et qu’il vous soit, n’a rapport que d’assez loin à cette espèce de passion canaille dénommée béguin, dont vous vous êtes longuement entretenus et que pour ma part...— Là là dit Cintra reposez-vous. — (Paul-Jean Toulet Mon Amie Nane 1922)
Expressions liées
- Couper aux ciseaux, avec un rasoir
- Couper bras et jambes (priver quelqu'un de ses moyens, l'empêcher d'agir ou de réagir.)
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Couper court (terminer hâtivement un entretien ou un écrit, abréger.)
Au risque de prendre un peu au hasard la liberté de couper court, je reprendrai sans transition le dessein que j'avais en entamant cette page
— Bousquet, Traduction du silence -
Couper dans le vif (utiliser des moyens très énergiques.)
Un ouvrage n'a une véritable unité que quand on ne peut en rien ôter sans couper dans le vif.
— Fénelon, Lettre à l'académie -
Couper des branches
Ils étaient même en train, tous ensemble, mais chacun pour soi, de couper des branches de genêts qu’ils charriaient ensuite par fagots à leur ombre. Les femmes en écorçaient les grosses tiges et en tressaient des claies. Des enfant, à l’air grave, les sourcils froncés, appointaient des piquets.
— Jean Giono, Le hussard sur le toit - Couper du vin blanc avec du vin rouge
- Couper du vin, du lait (y ajouter de l'eau.)
- Couper en deux, en quatre
- Couper l'aile, les ailes à quelqu'un ou à quelque chose (briser le développement d'un mouvement individuel ou collectif.)
- Couper l'appétit, la fièvre
- Couper l'effet, les effets de quelqu'un (l'empêcher de produire l'impression désirée.)
- Couper l'herbe sous le pied à quelqu'un (l'empêcher de réussir dans une entreprise, le supplanter.)
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Couper la chique (rendre muet de stupeur, déconcerter.)
Quelqu'un a osé lui couper la chique ? Bravo lui.
— Jean-Marc Morandini, Pourquoi Cyril Hanouna a-t-il été obligé d'interrompre brutalement "Touche pas à mon poste" hier soir à 20h17 en annulant la suite du programme sur C8 ? Regardez | Jean-Marc Morandini - Couper la musette, le sifflet à quelqu'un (l'interrompre brusquement ou le mettre hors d'état de répondre en le déconcertant.)
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Couper la poire en deux (adopter un moyen terme.)
Un arbitre est chargé de couper la poire en deux au moyen du fil à couper le beurre.
— Auguste Detoeuf - Couper la retraite à l'ennemi
- Couper le contact, le courant
- Couper le foin, l'herbe
- Couper le souffle
- Couper le temps, la journée (en rompre la continuité.)
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Couper les cheveux en quatre (raffiner à l'extrême.)
« ... je vous dirai que je n'aime pas beaucoup chercher la petite bête et m'égarer dans des pointes d'aiguilles; on ne perd pas son temps à couper les cheveux en quatre ici, ce n'est pas le genre de la maison », répondit MmeVerdurin que le docteur Cottard regardait avec une admiration béate et un zèle studieux se jouer au milieu de ce flot d'expressions toutes faites.
— Proust, Du côté de chez Swann - Couper les feuillets, les pages d'un livre (séparer les pages qui sont liées entre elles.)
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Couper les jambes (accabler de fatigue.)
« Je suis allé voir le docteur Avanzi et je lui ai dit de me couper les jambes. Il m'a regardé et m'a répondu que j'étais fou. »
— LEFIGARO, Ex-star de foot, Batistuta a demandé à ce qu'on lui coupe les jambes - Couper les ponts avec quelqu'un, avec quelque chose (cesser toute relation avec quelqu'un, rompre avec quelque chose.)
- Couper les vivres à quelqu'un (cesser de lui fournir ses moyens de subsistance.)
- Couper les vivres à une armée (entraver les communications permettant l'apport des vivres.)
- Couper net
- Couper quelque chose par la racine (le supprimer dans ses principes mêmes.)
- Couper ras
- Couper un animal (le châtrer.)
- Couper un bras, une jambe
- Couper un costume, une robe (tailler dans une étoffe en donnant une forme déterminée.)
- Couper un coup, une balle (briser la trajectoire d'une balle.)
- Couper un livre
- Couper un morceau de pain
- Couper une phrase, un vers
- Couper une pièce de théâtre, la fin d'une émission
- Couper une étoffe, un tissu
- Se couper en quatre pour quelqu'un, pour quelque chose (déployer tous ses efforts au profit d'une personne ou d'une cause.)
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À couper au couteau (d'une extrême épaisseur ou d'une extrême intensité.)
Sociopathe à l’accent à couper au couteau, homme sans cœur, femme aussi belle que létale, espion glaçant... Les stéréotypes de l’ennemi russe au ciné et dans les séries ont la dent dure. Et ce n’est pas la tragédie de la guerre en Ukraine qui va changer la donne. Florilège.
— Télérama, Le “grand méchant Russe”, fantasme tenace et cliché coriace à l’écran - Ça te la coupe!
Étymologie de « couper »
Dérivé du mot « coup » avec le suffixe « -er », signifiant « séparer par un coup ». Du XI siècle colper du latin tardif colpus.Usage du mot « couper »
Évolution historique de l’usage du mot « couper » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « couper » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « couper »
Antonymes de « couper »
Citations contenant le mot « couper »
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Parce que la tortue a le pied sûr, est-ce une raison pour couper les ailes de l'aigle ?
Edgar Allan Poe — Eureka -
Ne passez pas tout votre temps à couper du bois au point d’en oublier d’affûter votre hache.
Anonyme -
Le véritable amour d’une mère, c’est d’aider l’enfant à couper le cordon ombilical.
Jean Gastaldi — Le petit livre de maman -
Baisons la main que nous ne pouvons couper.
Henry de Montherlant -
Baise la main que tu ne peux couper.
Abu Shakour -
J’ai du mal à couper le cordon, j’écris toujours la même histoire.
Victoria Bedos — Le Figaro et vous, 21 janvier 2015 -
Celui qui veut les fruits ne doit pas couper les fleurs.
Proverbe mahrate -
Il n'a pas inventé le film à couper le souffle !
Jacques Pater — Le petit Pater illustré
Traductions du mot « couper »
| Langue | Traduction |
|---|---|
| Anglais | cut |
| Espagnol | cortar |
| Italien | tagliare |
| Allemand | schnitt |
| Chinois | 切 |
| Arabe | يقطع |
| Portugais | cortar |
| Russe | резать |
| Japonais | 切る |
| Basque | ebaki |
| Corse | tagliata |